Le Pouvoir », c’est Ali Veruthey, Ahmed Smani et El Tafa Siboné. Le premier est dessinateur, caricaturiste et plasticien, le second, musicien tout simplement et le troisième, animateur radio-télé. A la faveur de l’apparition du phénomène « Takborsé » dont le géniteur n’est autre que l’un des membres du groupe, en l’occurrence Ahmed Smani, le trio d’amis a décidé de créer un concept : Le malin.

C’est d’ailleurs le titre de leur album. Le concept le malin, le groupe veut bien que l’opinion publique comprenne son contexte d’emploi : « Le malin, c’est l’affirmation de soi, c’est le dépassement de soi, avoir confiance en soi, c’est reconnaître que ce qu’on fait a de la valeur. Quand on n’est pas sûr de soi-même, on ne peut pas faire le malin ».
Le « Takborsé », une marque déposée

En développant donc le concept « Le malin », « Le Pouvoir » a voulu se mettre dans la même lancée que le « Takborsé » ce genre musical purement burkinabè. Sous d’autres cieux, on dirait volontiers « farroter ». Le « Takborsé », rythme musical développé par Ahmed Smani puis appuyé par le groupe Yeelen à travers le « Gouvernement » est ce rythme musical que les musiciens burkinabè ont l’intention de propager à travers le monde.

Pour Ahmed Smani, le « Takborsé » se veut l’identité culturelle musicalement parlant du Burkina Faso dans ce tsunami de « Coupé décallé ». Pour les concepts du « malin », les regards sont aujourd’hui braqués sur la musique burkinabè et c’est ce qu’il y a de mieux : « nous ne pouvons pas continuer à danser au son des autres. Nous sommes fatigués. Nous allons nous inspirer de ce que nous voyons ailleurs pour consolider notre musique ».

Le « Pouvoir » est là pour le changement affirment-ils et le « Takborsé » est déjà un pari gagné au regard de l’engouement qu’il y a autour.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya