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Circulation routière : Au-delà de l’intolérable

Publié le mercredi 23 novembre 2005 à 08h43min

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Dans ce point de vue, Mme Christine Fanta, une mère affligée s’indigne de l’inertie des autorités communales et policières face à la montée des accidents parfois mortels sur nos routes.

La circulation routière dans notre capitale c’est connu de tous les usagers, est un parcours du combattant. C’est la croix et la bannière.

Entre véhicules à quatre roues, charrettes, engins à deux roues, bicyclettes et piétons qui se côtoient sur la même chaussée, c’est à un exercice d’équilibriste, de funambule qu’il faut s’adonner pour atteindre son lieu de travail ou faire ses courses.

Tout ce beau monde doit se frayer un passage sur des chaussées exiguës et dégradées.

C’est le spectacle qui s’est déroulé sous mes yeux le 12 octobre 2005 à 14h 30 sur le Boulevard des Tengsoba qui m’amène à pousser ce cri du cœur.

En effet, ce-jour là, l’honneur s’est offert en spectacle aux usagers de cette route. Un enfant qui se rendait à son école à vélo, s’est fait écraser par un camion-remorque.

Au-delà de la cruauté de la scène, ce dramatique accident nous interpelle collectivement et individuellement et soulève quelques interrogations.

Quel moyen de transport les parents doivent-ils choisir pour leurs enfants ?

Est-il normal qu’une âme si innocente puisse rencontrer la mort sur son chemin en allant juste chercher le savoir ?

Je m’interroge sur la responsabilité des parents que nous sommes, sur celle des conducteurs inconscients et surtout, sur celle des pouvoirs publics.

Chers parents, il faut s’imposer le devoir de choisir pour nos enfants, les moyens de déplacement qui leur assurent le maximum de sécurité sur le chemin de l’école.

Usagers de la route, évitons d’endeuiller des familles pour n’avoir pas observé un arrêt de quelques secondes, imposons-nous le respect des règle de la circulation et une attention particulière pour les piétons en général, les enfants, les handicapés et les personnes âgées en particulier.

J’interpelle les autorités communales et policières. Que font-elles pour éviter que la route ne tue dans notre cité ?.

M. le Maire, des arrêtés municipaux réglementant la circulation des poids lourds dans la ville de Ouagadougou existent. Pourquoi est-il impossible de les mettre en application ? Toute chose qui aurait pu sauver la vie à cet innocent.

Combien de morts devrions-nous atteindre pour voir enfin les choses bouger ?

Dans certaines capitales voisines, il est impensable de voir des véhicules de certains gabarits circuler à certaines heures de la journée.

M. le Maire, vous vous êtes montré intraitable dans votre lutte contre bien des problèmes que connaît notre cité.

Les mères que nous sommes vous seront éternellement reconnaissantes si plus jamais une remorque n’endeuillait une famille de Ouagadougou.

Fanta Christine Bambara

Sidwaya

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