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Ali Lankoandé du PDP/PS : « Contester les résultats ne signifie pas grand chose »

Publié le samedi 19 novembre 2005 à 18h12min

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Ali Lankoandé

Suite à la proclamation des résultats provisoires de la CENI sur le scrutin du 13 novembre 2005, Sidwaya a rencontré le candidat du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste. El Hadj Ali Lankoandé donne ici son point de vue sur ces résultats.

Sidwaya (S) : La CENI vient de donner les résultats provisoires du scrutin du 13 novembre auquel vous avez pris part au compte du PDP/PS. Quels sentiments vous animent en ce moment ?

Ali Lankoandé (A. L.) : Par rapport à tout ce que vous dites, ça n’a pas tellement varié. J’ai déjà dit que si l’on ne prend pas en compte les remarques qui sont faites à propos du fichier électoral, tout le reste finalement paraîtra comme un jeu dangereux.

Parce que des jeux qui préparent des lendemains pas très clairs, ne sont pas des jeux recommandés.

S. : Qu’entendez-vous par jeux dangereux ?

A. L. : J’entends par jeux dangereux le fait qu’on ait signalé depuis juillet qu’il est important d’auditer le logiciel du fichier électoral, et que curieusement, tout cela a été mené avec une telle lenteur qu’on se demande finalement à une époque du boulevard de l’information, où les choses sont très rapides pourquoi cela !

S. : Contesteriez-vous alors les résultats provisoires de la CENI ?

A. L : Contester des résultats ne signifie pas grand chose. Mais l’on peut faire des remarques sur les résultats. C’est notamment le manque d’audit du fichier électoral, si ce fichier avait été audité et qui ne prend pas toutes sortes de doublures, de doublons, cela aurait permis d’avoir une égalité de chance.

Tout le monde a remarqué qu’il y avait une différence « abyssale » entre les moyens d’un candidat et les moyens des autres candidats. Il faudrait peut-être que cet abîme soit comblé par une limitation claire et nette des budgets de campagne.

S. : Etes-vous satisfait de votre score provisoire ?

A. L : Ce score est lié à ce que je viens de dire.

S. : Pour l’instant, ce sont les résultats provisoires de la CENI. Le Conseil constitutionnel ne s’est pas encore prononcé. S’il y avait un second tour, seriez-vous prêt à reprendre votre bâton de combattant ?

A. L : Pourquoi voulez-vous parler de deuxième tour, alors que le candidat qui a été proclamé élu et son directeur de campagne avaient proclamé leur victoire avant même qu’on ait ouvert les urnes.

Ils se sont purement et simplement substitués à la CENI qui n’a rien dit à ce propos. La CENI qui s’est vu substituer son rôle aurait dû réagir.

S. : Que dites-vous à l’adresse de vos militants ?

A. L : Je félicite mes militants pour le travail qu’ils ont abattu. Ça n’a pas été fait car le travail de l’opposition n’est pas facile.

Jean Bernard ZONGO

Sidwaya

P.-S.

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005

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