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Ambiance du scrutin : Six candidats ont voté dans leurs fiefs

Publié le lundi 14 novembre 2005 à 08h27min

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Hier dimanche 13 novembre 2005, les électeurs inscrits sur les listes électorales ont été appelés aux urnes sur toute l’étendue du territoire national afin de désigner celui qui va présider aux destinées de notre pays pour les 5 ans à venir. Certains prétendants au fauteuil présidentiel ont accompli leur devoir civique à Ouagadougou et d’autres ont préféré le faire en province, notamment dans leurs fiefs respectifs.

Sont de ceux-là, les candidats Philippe Ouédraogo, Pargui Emile Paré, Ali Lankoandé, Nayabtigungu Congo Kaboré, Me Bénéwendé Sankara et Toubè Clément Dakio. Nous avons tenté de les joindre au téléphone, histoire de recueillir leurs sentiments et premiers constats sur le terrain après l’accomplissement de leur vote. Finalement, ce sont les cinq derniers ci-dessus cités que nous avons pu approcher dans l’après-midi de ce jour de scrutin. Nous ne sommes pas parvenus à joindre Philippe Ouédraogo jusqu’au moment où nous bouclions cette édition.

Avant de vous livrer les avis des candidats, il nous paraît nécessaire de vous situer exactement par rapport aux lieux et heures auxquels ils ont accompli leur devoir civique. Il faut dire que le candidat du PDP/PS, Ali Lankoandé a accompli son devoir civique dans le bureau de vote n°1 du secteur 5 de Fada aux environs de 8h. Me Bénéwendé Sankara, candidat de l’UNIR/MS, l’a fait à 9h, précisement au bureau de vote n°1 du secteur 2 de Yako.

Quant au président et fondateur du MTP, Nayabtigungou Congo Kaboré, il a fait son choix dans le bureau de vote n°5 situé dans l’enceinte de la Banque communautaire de Tanghin-Dassouri à 10h. Toubé Clément Dakio, lui, a voté à Doumbala, dans la province de la Kossi, sous le coup de 8h 45 dans un des bureaux de vote du secteur 1. Le Chat noir du Nayala, Emile Pargui Paré, a voté dans la matinée au bureau n°1 du secteur n° 1 de Yaba, localité située à 11km de Toma.

• Ali Lankoandé

"Ce sont des sentiments de satisfaction. Un citoyen qui accomplit son devoir civique doit être satisfait. Je constate malheureusement quelques insuffisances. On nous a signalé qu’il y a deux bureaux de vote dans le département de Fada qui n’ont pas d’urnes. L’un des bureaux de vote a 112 inscrits et l’autre 212. La nouvelle nous est parvenue après 12h. Cela est bizarre. Il y a un autre bureau de vote où le président n’a pas de secrétariat ni de sécurité. On se demande à quoi tiennent ces anomalies et quels sont ceux qui peuvent en être les premiers responsables".

• Me Bénéwendé Sankara

"Ce sont des sentiments d’un bon citoyen qui a accompli son devoir civique. Il reste à entendre les résultats. Par ailleurs, je trouve qu’il est très prématuré de faire un constat parce que nos délégués et superviseurs sont sur le terrain. Moi-même j’ai fait le tour des bureaux de vote dans la commune de Yako. Il y a une grande sérénité qui y prévaut et les bureaux de vote ont été pris d’assaut très tôt le matin. Pour les autres aspects qui entourent le scrutin, il faut attendre les heures qui suivent pour faire une meilleure appréciation".

• Nayabtigungu Congo Kaboré

"J’ai accompli ce devoir en tant que militant ; d’un parti qui est allé aux élections dans le but de sensibiliser et d’informer le peuple sur les enjeux d’une élection présidentielle. En allant voter ce matin à Tanghin-Dassouri, j’ai voulu aller voter au milieu du peuple quand bien même ce n’est pas la seule zone, mais tout le Burkina qui intéresse le MTP. Le constat que l’on fait est que l’urne du bureau de vote n°5 où j’ai voté est petite par rapport aux bulletins qui sont en nombre considérable, l’urne était déjà pleine à 50% quand nous y étions. A moins qu’il y ait une seconde urne, sinon cela ne sera pas facile".

• Toubé Clément Dakio

"Ce sont des sentiments mitigés qui m’animent, à la fois de satisfaction dans la mesure où on a permis au peuple burkinabè de s’exprimer par vote pour désigner leur président et d’incertitude. J’ai constaté beaucoup d’imperfections à Doumbala. Nos représentants dans les bureaux de vote de cette localité ont été invités à se retirer car ayant un mandat sans cachet alors que c’est la Commission électorale départementale indépentante (CEDI) qui nous a conseillé de procéder de cette manière. C’est un agent de la CEDI qui est venu expulser nos représentants. Ce qu’on a déploré et dénoncé, car cela augure d’une fraude qui se prépare".

• Pargui Emile Paré

"Je suis très content du déroulement du scrutin. J’ai vu une mobilisation assez importante au niveau du Nayala ; ce qui montre qu’il y a un engouement et que le peuple est décidé à choisir son représentant le plus légitime. Je n’ai pas enregistré de grandes irrégularités en ce qui concerne l’accès des électeurs aux différents bureaux de vote sauf que j’ai constaté que beaucoup d’électeurs n’ont pas eu leurs cartes alors qu’ils étaient inscrits sur les listes électorales des législatives de 2002. Ce qui est incompréhensible. Il y a aussi des cartes renouvelées qui n’ont pas été retirées. Ce sont des questions qui reviennent et qui méritent un solutionnement".

Kader Patrick Karantao
Stagiaire

Observateur Paalga

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