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Observation électorale : Le FOSCAO est sur le terrain

Publié le lundi 14 novembre 2005 à 08h24min

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Mme Kafui Adjamagbo - Johnson est la présidente du comité exécutif du Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO). A travers cette interview, elle donne les objectifs de son organisation et soutient qu’ils sont au Burkina pour veiller à la transparence de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

Quels sont les objectifs de votre organisation ?

Kafui Adjamagbo - Johnson (K. A. J.) : Le FOSCAO vise à renforcer et institutionnaliser la relation entre la société civile Ouest - africaine et la CEDEAO. Son objectif est également d’évaluer la mise en œuvre et l’intégration dans le droit national des différents traités, protocoles et décisions de la CEDEAO, sur les thèmes relatifs à la paix et à la sécurité humaine dans la sous - région. Comme dernier objectif, qu’on peut retenir, notre organisation travaille à mettre en place des mécanismes de contrôles nationaux et régionaux concernant la sécurité humaine en Afrique de l’Ouest par l’intermédiaire des structures zonales des bureaux d’observation pour la prévention établis par la CEDEAO en incluant la société civile au processus.

Qui êtes-vous ?

K. A. J. : Nous sommes le Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO). C’est un réseau d’Organisation de la société civile (OSC) au sein des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les membres du FOSCAO proviennent d’horizons divers et leurs domaines d’expertise sont : la sécurité humaine, l’éducation, la santé, la démocratie, les droits humains, le genre, l’égalité et la résolution des conflits. Notre siège est à Abuja au Nigeria.

Dans quel cadre êtes-vous au Burkina Faso ?

K. A. J. : Nous sommes au Burkina Faso pour observer l’élection, voir comment elle va se dérouler afin d’avoir notre opinion. Aussi sommes-nous au Burkina pour exprimer notre solidarité à la société civile du Burkina et vérifier si l’élection présidentielle va se dérouler dans des normes démocratiques en tenant compte des lois de la CEDEAO. Cela est une façon pour nous de promouvoir activement le sentiment d’une communauté de citoyenneté entre les Etats membres de la CEDEAO et les organisations de la société.

Quelle stratégie comptez-vous mettre en place pour bien observer l’élection ?

K. A. J. : Notre stratégie est de déployer nos membres dans les différents bureaux de vote sur l’ensemble du territoire du Burkina Faso. Il est bien vrai que nous ne pouvons pas couvrir tout le pays, mais nous avons décidé d’envoyer nos éléments dans les zones sensibles et éloignées de Ouagadougou. Déjà, nous avons des observateurs qui sont sur le terrain.

Le FOSCAO dispose de quels moyens pour l’observation de l’élection du 13 novembre 2005 ?

K. A. J. : Nos moyens sont nos hommes. Vous allez me dire que nous ne sommes pas nombreux, étant donné que nous n’avons que 60 observateurs, mais avec ce nombre, nous sommes sûrs que nous allons contribuer à la transparence de l’élection.

Comment voyez-vous l’issue de l’élection en terme de transparence !

K. A. J. : En tous les cas, pour le moment, il n’y a pas d’inquiétude, car selon le briefng que la CENI nous a présenté, tout semble être bien fait. Nous attendons de voir ce que cela va donner sur le terrain.

Quelle analyse faites-vous de l’élection présidentielle au Liberia ?

K. A. J. : Nous avons nos observateurs au Liberia également. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu des échos de mauvaise organisation ou de problème de transparence. Je suis très contente de ce qui se passe dans ce pays de la sous-région qui a fait beaucoup d’efforts, vu la guerre qu’il a connue. Quoi qu’on dise, cette élection au Liberia est un signal fort de la démocratie qui s’annonce et nous espérons que cela va continuer dans les autres pays.

Au Liberia, les pronostics sont en train de mentir, croyez-vous que cela peut se produire au Burkina à cette élection ?

K. A. J. : Je veux attirer votre attention sur le fait qu’il faut se méfier des pronostics. Pendant une élection, tout peut arriver, rien n’est joué d’avance. Moi qui vous parle, je suis une femme comblée, vu ce qui est en train de se produire pour nous les femmes au Liberia. Désormais, on pourra voir la photo d’une femme parmi celles des hommes en Afrique. Je suis convaincue que les choses vont changer les années à venir pour nous les femmes. Pour revenir à votre question, je dis en clair que tout peut arriver au soir du 13 novembre au Burkina Faso. Personne ne peut affirmer avec certitude que telle personne sera le président du Faso.

Interview réalisée par Ali TRAORE
Sidwaya

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