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Soumane Touré à Boromo, Diébougou, Gaoua et Dano : La quête des voix au « pays »

Publié le samedi 12 novembre 2005 à 09h20min

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Le candidat du Parti africain de l’indépendance (PAI), Soumane Touré était dans les provinces des Balé, de la Bougouriba, du Ioba et du Poni vendredi 11 novembre dernier pour solliciter les voix des électeurs de ces localités.

Pour la dernière ligne droite de sa campagne présidentielle, Soumane Touré est retourné auprès des siens pour solliciter non seulement les voix de ses frères du Sud Ouest mais aussi et surtout implorer la bénédiction des ancêtres. Avant l’étape du Sud Ouest, M. Touré a fait escale dans la province des Balé l’après midi du jeudi 10 novembre à Boromo où un de ses fidèles « lieutenants », Alphonse Bonou avait mobilisé les militants de la localité pour l’accueillir. Pour les populations des Balé, le temps est venu pour le changement et pour cela le PAI constitue l’alternative.

Le porte-parole des jeunes, Issa Ganamé estime même que le changement est impérieux et nécessaire car, « les dirigeants actuels ont épuisé leurs idées du développement et le PAI est le seul dont le programme de société va permettre de sortir les Burkinabè de la faim, de la soif et de l’insécurité ». Pour le candidat lui-même, la solidarité, l’organisation et la vigilance sont les armes fondamentales qui peuvent permettre au PAI de monter les marches de la Présidence du Faso. Le directeur régional de la campagne de Soumane Touré dans la Boucle du Mouhoun, Alphonse Bonou affirme qu’il n’y a pas d’intérêt à voter le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) parce que son candidat, Blaise Compaoré en dix huit ans de pouvoir n’a pas apporté le changement souhaité par les populations.

Mieux, renchérit Soumane Touré, Blaise Compaoré exprime une grande méchanceté lorsque le peuple tenaillé par la faim, il y a quelques mois n’a pas bénéficié de ses largesses, alors qu’à l’occasion de la campagne, l’argent est largué par un hélicoptère des tee-shirts, casquettes, pagnes et autres gadgets à l’effigie du candidat du CDP sont distribués dans chaque famille. « Si ce n’est pas quelqu’un qui est méchant, comment peut-on concevoir qu’un président dispose d’autant d’argent et laisse son peuple mourir de faim et sortir le jour de la campagne étalée sa richesse ».

Dans un discours enflammé et des attaques en règle contre le candidat Compaoré, Soumane Touré indique que « le grand-père de M. Compaoré qui était cultivateur est mort sans lui laisser un héritage, alors d’où lui vient toute cette richesse qu’il expose si ce n’est l’argent du peuple » accuse-t-il.

Soumane Touré appelle alors les habitants des Balé à voter pour le changement, à signer un pacte politique avec le PAI. « Si vous me votez, le PAI et moi avons des comptes à vous rendre mais si vous refusez le changement que Dieu vous a apporté et votez Blaise Compaoré le 13 novembre, ne venez pas nous voir parce que nous n’aurons pas de compte à vous rendre », a-t-il prévenu.

Soumane a le « soutien indéfectible » des siens

Rentré chez lui dans la nuit du jeudi 10 novembre, Soumane Touré a retrouvé une foule de frères, de cousins, de tantes, d’oncles, de voisins et de militants qui ont envahi la cour de sa maison à Diébougou. Rappelant les raisons qui l’ont amené à se porter candidat à la présidence du Faso, Soumane Touré a demandé aux siens de rester à ses côtés pour qu’il ne connaisse pas la honte. « Quelque soit ta force, ton intelligence, ton pouvoir si tu n’es pas soutenu par ta famille, si on parle de toi et tes parents disent c’est ce garçon- là non, sache que tout ce que tu as n’est rien ».

A Diébougou, la ville qui l’a vu naître, Soumane Touré a demandé pardon à tous ceux qu’il aurait offensé ajoutant qu’Allah le Tout puissant demande à ses enfants de se pardonner les uns les autres. Pour ses parents, c’est une fierté qu’un des leurs se porte candidat au poste de président du Faso. Ce geste, explique un notable, constitue en lui-même, un acte de bravoure, de combat et sera soutenu par tous les parents sans exception. Ils ont promis mobiliser la Bougouriba et les régions environnantes afin de faire élire l’enfant du village à la présidence du Faso.

A Gaoua, puis dans le village de Nicéo, Soumane Touré était le seul présidentiable à remuer ciel et terre à grimper les collines et à descendre dans les bas-fonds pour « chasser » les voix. Une course contre la montre qui l’a conduit à Dano dans le Ioba l’après midi. Dans toutes ces localités, le candidat du PAI a incité ses parents à ne pas laisser tomber leur fils, frère et père.

Rappelant le sens de l’honneur et de la parole donnée chez les Lobi et Birifor, la solidarité chez les Dagara et la combativité légendaire qui caractérise les peuples du Sud Ouest ainsi que leur attachement à la liberté, Soumane Touré les a invités à opérer le changement le 13 novembre en votant le bulletin bleu frappé de sept étoiles du PAI parce que comme on dit chez nous, « un enfant bien éduqué ne montre pas la maison de son père avec la main gauche et si je parviens au pouvoir je ne montrerais pas la route de chez moi avec la main gauche », a-t-il dit.

Romaric Ollo HIEN (romaric@yahoo.fr)
Sidwaya

P.-S.

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