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Fin de campagne à l’UNIR/MS : Me Sankara en apothéose dans son “fief” à Yako

Publié le samedi 12 novembre 2005 à 09h40min

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Le 11 novembre 2005, le candidat Me Bénéwendé Stanislas Sankara a tenu le dernier meeting dans son « fief », Yako. A l’occasion, il a bénéficié du soutien de la représentation provinciale de la Convention des partis sankaristes (CPS).

L’Union pour la renaissance / Mouvement sankariste (UNIR/MS) a bouclé la boucle de sa campagne pour l’élection présidentielle du 13 à Yako.

Hier 11 novembre 2005, les militants de l’UNIR/MS ont accueilli leur candidat à la présidentielle, Me Bénéwendé Stanislas Sankara derrière le haut-commissariat du Passoré. Et cela, après plus de trois (3) heures d’attente. A 13h 15 mn (au lieu de 10 h), Me Bénéwendé Stanislas Sankara se présente devant une foule nombreuse. S’égrène ensuite un chapelet de messages ponctués d’animation musicale pendant 2 h 30 mn.

Le bal des discours est ouvert par le président provincial de l’UNIR/MS. Il fait une description de l’image du candidat sur le bulletin de vote. Avant de rassurer ses camarades que « si tel est la volonté de Dieu, rien n’arrêtera Me Sankara dans sa marche vers la Présidence du Faso ». La représentante des femmes, Mme Mariam Ouédraogo, beaucoup applaudie, a été plus affirmative. Comme le prénom « Bénéwendé : être avec Dieu » du candidat l’indique, ceux qui veulent être avec Dieu doivent être à Me Sankara le 13 novembre prochain. Pour les élèves sympathisants de l’UNIR/MS dans la région du Nord, leur candidat a le programme politique le plus convaincant.

En ce sens que ce programme tient compte des problèmes de la jeunesse burkinabè, notamment l’emploi, ont défendu les élèves. Dressant un bilan des mandats du président sortant, ils estiment que le Burkina Faso a régressé. Le représentant des fonctionnaires militants de l’UNIR/MS du Passoré renchérit.

Il affirme qu’en 1987, le Burkina était classé 163e sur 172 pays ; en 2004, il est classé 173e sur 175. Il dénonce dans la lancée, les « brimades » dont sont victimes des fonctionnaires du fait de la différence de vision politique avec la majorité au pouvoir.

Des larmes pour dire oui à Me Sankara

L’émotion monte d’un coup et le représentant des fonctionnaires ne peut contenir ses larmes. Il pleure pour soutenir Me Sankara. Il invite les fonctionnaires et l’ensemble des militants à se lever comme un seul homme pour que ces brimades cessent avec le vote massif de Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Cela a-t-il signalé, passe aussi par une conscientisation des parents encore indécis sur leur choix. L’ensemble des messages ont galvanisé le candidat, si l’on en croit le candidat.

Me Sankara prend la parole, plein d’optimisme. « Nous sommes au terme d’une campagne électorale mais nous sommes au début du mandat présidentiel que l’UNIR/MS va assurer pour compter du 13 novembre 2005 », a lancé le candidat. Pour lui, la priorité une fois au pouvoir d’Etat, sera de traquer les auteurs de crimes de sang et de crimes économiques. Nous allons juger les assassins de Thomas Sankara, de Clément Ouédraogo, de Norbert Zongo...., a-t-il énuméré entre autres.

Avec de telles déclarations les militants jubilent. Il y aura pas d’impunité, de corruption, de détournement de deniers publics, sous le régime sankariste, prévient Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Pour le moment, le candidat dit compter sur la détermination des militants à utiliser leurs cartes d’électeur pour le porter à la Présidence du Faso. Il a mis à profit l’occasion pour appeler les militants et sympathisants à la retenue face aux « provocations et intimidations des acteurs du CDP ». Même s’il estime que « ça suffit ».

Alassane Koumia KARAMA


Des coulisses de la campagne de Me Sankara

Me Sankara fait de la gymnastique

Pour se remettre d’aplomb au cours de ses périples à l’intérieur du Burkina Faso, Me Bénéwendé Stanislas Sankara fait de la gymnastique. Il n’est pas rare de le voir stopper le véhicule en pleine brousse pour se livrer à des étirements. Cela a-t-il confié, lui permet de se requinquer afin de mieux poursuivre sa marche pour un Burkina prospère dans la justice, l’intégrité. Voilà une façon de « récupérer ».

Des journaux au lieu des tee-shirts

Dans beaucoup de localités visitées, l’équipe du candidat du parti de l’œuf a remis des journaux à ses militants. Des journaux dans lesquels est publié le programme de gouvernement du candidat. Alors que les militants attendent des tee-shirts et autres gadgets, ils devront se contenter du « papier », de la nourriture de l’esprit. Pourtant, Me Sankara commence le début de ses meetings par une mise au point : « je ne suis pas venu vous distribuer de l’argent ou des tee-shirts... ». Dur dur de se faire écouter sans les gadgets, serait-on tenté de dire

Le véhicule du candidat, un véritable QG.

Au four et au moulin, c’est ce que l’on peut dire de Me Sankara au cours de ces nombreux voyages pour convaincre l’électorat burkinabè. Entre deux localités, le candidat reçoit un nombre incalculable de coups de fil, tant qu’il y a le réseau. Des militants, des coordonnateurs de campagne appellent qui pour demander des tee-shirts qui pour poser d’autres types de problème. Il appartient au candidat de gérer les instances dans les différents états-majors de l’UNIR/MS et de faire en même temps, le tour du Burkina. Dans le véhicule, il fait également avec ses proches collaborateurs le bilan du parcours déjà effectué et discute de la stratégie de campagne... L’atmosphère est parfois détendue avec des anecdotes et autres histoires drôles.

Sidwaya

P.-S.

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