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Ram Ouédraogo à Fada et à Zorgho : “Il faut que cela change”

Publié le samedi 12 novembre 2005 à 09h24min

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Le candidat Ram Ouédraogo était à Fada dans le Gourma et à Zorgho dans le Ganzourgou le jeudi 10 novembre 2005. Après le Centre-Est où il a séjourné le 9 novembre 2005, Ram Ouédraogo, le candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina était dans les régions de l’Est et du Plateau central.

Fada et Zorgho constituent les deux chef-lieux de provinces (Gourma et Plateau central) qui bouclent la tournée de Ram Ouédraogo pour la quête des voix des électeurs. Le candidat qui est allé expliquer son programme pour séduire l’électorat de ces deux localités, y a trouvé des inconditionnels qui ne jurent que par lui.

Jeunes, vieux et femmes promettent un raz-de-marée le 13 novembre 2005 pour le porter à la tête du Burkina. Pour Victor Thombiano, le représentant des jeunes de Fada, la frange de la population dont il est le porte-parole, a la ferme conviction que Ram Ouédraogo fera du « 17h 59 pour la jeunesse, l’heure du thé », parce qu’il va créer des emplois rémunérateurs qui vont les occuper toute la journée. « Cette jeunesse qui voit son avenir fatalement menacé, a décidé de porter son choix sur le candidat du RDEB, Ram Ouédraogo le 13 novembre 2005.

Nous disons non à la politique des tee-shirts, non à la politique de la panse mais oui à la politique d’un véritable cadre stratégique de lutte contre la pauvreté qui commence d’abord par la lutte contre le chômage des jeunes.. »., notera la représentant des jeunes. Victor Thombiano affirme que la jeunesse de Fada place sa confiance au candidat Ram Ouédraogo et le proclame déjà président.

Il y a, relève-t-il, un adage gourmantché qui dit qu’on n’apprécie guère un cultivateur dont le champ est parsemé de mauvaises herbes. « Parce que la jeunesse de Fada fait sienne cet adage, elle a décidé de dire non au régime actuel car depuis de nombreuses années, on a l’impression que le champ ne fait qu’être envahi de mauvaises herbes. Et si la jeunesse ne fait rien, le champ risque d’être totalement détruit... », fait-il remarquer. Victor Thombiano recommande donc à la jeunesse de se mobiliser pour chercher la houe au profit du meilleur cultivateur capable de débarrasser le champ de ces mauvaises herbes.

C’est à ce prix, selon lui, que Ram Ouédraogo sera proclamé président non plus pour « oser le changement mais pour faire le changement ». Victor Thombiano a été vivement applaudi. Le coordonnateur provincial du Ganzourgou, Dominique Kaboré soutient également que la population de Zorgho est toute mobilisée derrière Ram Ouédraogo. Pour lui, le Burkina est en péril et seul le candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina peut le sauver. « Ram Ouédraogo est notre espoir. C’est lui seul qui peut nous soulager de notre misère..., » a-t-il relevé.

Le candidat n’est pas resté insensible à tous ces soutiens. Aussi, à Fada comme à Zorgho, il a dit à ses militants que le programme qu’il leur propose leur permettra de sortir du sous-développement. Il leur dira que dans toutes les 45 provinces qu’il a visitées, il a constaté que les populations vivent les mêmes problèmes. « Vous entendez souvent à la radio, à la télé ou vous lisez dans les journaux que notre pays a reçu de tel ou tel pays des milliards.

Mais toutes ces sommes ne vous sont jamais parvenues. Elles ont été détournées par les dignitaires du régime actuel qui sont à Ouagadougou. Ils ne pensent qu’à leurs ventres. Ils sont égoïstes. Il faut que cela change. L’occasion vous est donnée de le faire, le 13 novembre 2005. Nous sommes en démocratie. Ce changement doit s’opérer par la voix des urnes... », a-t-il soutenu devant ses électeurs.

Ram Ouédraogo a affirmé à ses militants que le collège de sages est venu le supplier d’adhérer à la Journée de pardon pour réconcilier les Burkinabè. « J’ai dit en son temps au collège des sages que Blaise Compaoré n’est pas un homme honnête. Ils ont insisté et j’ai accepté. J’ai organisé la Journée de pardon. Blaise Compaoré a juré devant le peuple burkinabè au stade municipal qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Mais une fois qu’il a senti qu’il s’était tiré d’affaire, il a oublié ce qu’il avait dit. Le voilà aujourd’hui en train de battre la campagne pour un troisième mandat alors que notre constitution le lui interdit.

Si Blaise est élu, ce ne sera pas bon pour le pays. Il faut l’en empêcher en me votant massivement le 13 novembre prochain... », indiquera-t-il à ses électeurs de Fada et de Zorgho. « J’ai la conviction que nous fêterons ensemble la victoire au soir du 13 novembre, la victoire du peuple sur le régime de Blaise Compaoré... », a-t-il souligné.

Etienne NASSA (panatena@yahoo.fr)


Vu et entendu

45 tours pour Ram

Ram Ouédraogo comptera parmi les candidats celui qui aura fait le tour effectif des 45 provinces du pays. Au meeting de Koupéla, le mercredi 9 novembre 2005, il l’a déclaré à qui voulait l’entendre : « Contrairement aux autres qui survolent le pays en hélico moi j’ai visité les 45 provinces avec mon véhicule. J’ai vécu les réalités du pays réel ».

45 km sans frein...

Avant l’étape de Koupéla, Ram Ouédraogo a souffert d’une crevaison de son véhicule à Tenkodogo. A peine -a-t-il démarré de là que le frein du véhicule a lâché. Et c’est sans frein que Ram va couvrir les 45 km séparant Tenkodogo et Koupéla. Sacré Ram...

Onésime Aké Lobal LANKOANDE (AIB/Koupéla)
Sidwaya

P.-S.

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