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Meeting chez Le Larlé : notables et chefs coutumiers voteront Blaise

Publié le vendredi 11 novembre 2005 à 08h45min

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Le Larlé Naba et François Compaoré

Le palais royal du Larlé Naaba Tigré, député à l’Assemblée nationale a servi de cadre pour l’organisation d’un « géant » meeting-CDP le 7 novembre. Ce meeting de mobilisation qui est en fait une « tradition » chez le Naaba Tigré depuis 1991 était parrainé par M. François COMPAORE, conseiller spécial à la présidence du Faso.

Ce meeting organisé par le Larlé Naaba Tigré est considéré par certains comme le dernier virage avant le jour « J ». Et c’est sans doute pourquoi, les militants et sympathisants du CDP n’ont pas monnayé leur déplacement pour une fois de plus témoigner leur détermination à assurer à leur candidat, Blaise COMPAORE, une victoire « propre » le 13 novembre prochain. Du représentant des jeunes à celui des anciens en passant celui des paysans et celle des femmes, le discours était constant et visait le même objectif : mobilisation, retrait des cartes d’électeur et vote « massif » le 13 novembre pour le candidat Blaise COMPAORE. Pendant que M. Charles KABORE des AJCBC martèle que : « Blaise COMPAORE est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, c’est à dire la tête d’un Etat souverain », la représentante des femmes soutient que si le Burkina compte 52 % de femme, Blaise COMPAORE peut être rassuré de sa victoire le 13 novembre. Pour elle, Blaise COMPAORE a œuvré pour la promotion de la femme. La preuve pour elle, il y a des femmes ministres, ambassadeurs, médiateur...

Les gardiens de la tradition avec Blaise COMPAORE

Le Larlé Naaba Tigré dans un discours bref et précis étayé de proverbes a expliqué aux militants et sympathisants pourquoi les gardiens de la tradition que sont les chefs coutumiers ont « opté » pour Blaise COMPAORE. Pour le Tigré, c’est grâce à l’action de Blaise COMPAORE que le Burkina Faso se développe dans la paix et la stabilité. Une raison fondamentale pour que leur choix soit porté sur lui. Il a aussi invité les militants à retirer leurs cartes d’électeur afin d’assurer à Blaise COMPAORE une victoire le 13 novembre.
Joignant l’acte à la parole, le Larlé Naaba Tigré a remis au secteur n° 10, 10 motos pour le travail de mobilisation sur le terrain.

François COMPAORE rassure et assure
Le parrain du meeting, François COMPAORE qu’on dit timide et très réservé sait aussi sortir de sa timidité et de sa réserve pour battre la comme il le faut. En effet, en français et en mooré dosé de proverbes, il a d’abord salué la mobilisation des militantes et sympathisants avant de s’interroger et d’interroger : « Il y a 14 ans que nous défrichons le champ, il y a 7 ans que nous semions le champ, aujourd’hui, c’est l’heure de la récolte et d’autres veulent le faire à notre place est-ce normal ?. Comme pour dire qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Il a rassuré les uns et les autres que Blaise COMPAORE, une fois réélu prendra en compte toutes les préoccupations des populations pour le développement de notre pays.

Simon COMPAORE promet de faire le plein du stade du 4-août.
Comme on le sait, le dernier meeting du candidat Blaise COMPAORE est prévu ce 11 novembre au stade du 4-Août. Pour le directeur de la campagne CDP du Centre, Simon COMPAORE, partout où Blaise COMPAORE est passé, il y a eu du monde, mais le meeting de Ouagadougou sera une « exception » car il compte remplir le stade du 4-août ce 11 novembre. Simon COMPAORE a insisté sur le retrait des cartes d’électeur pour assurer la victoire à Blaise COMPAORE. Il a donné rendez-vous aux militants le 11 novembre au stade du 4-Août pour le bouquet final.

Par Ben Alex Béogo
L’Opinion


Quelques impressions après le meeting

Simon COMPAORE :

A l’issue du meeting, Simon COMPAORE, le Larlé Naaba et François COMPAORE ont accepté livrer leurs impressions.

Après ce meeting, c’est vraiment un sentiment de totale satisfaction. Comme vous le savez, nous sommes à notre nième meeting et partout où nous sommes passés, on a senti que le peuple est derrière notre candidat. Il y a eu des milliers de femmes, de jeunes, d’anciens, des gardiens de la tradition...On n’a vraiment pas eu besoin de nous fouler la rate pour cette grande mobilisation parce que le terrain était déjà préparé. C’est pourquoi nous sommes confiants et notre candidat va nettement émerger au-dessus du lot.

Vous avez lancé le défi de remplir le stade du 4-Août le 11 novembre pour le dernier meeting. Comment comptez-vous relever ce défi ?

Simon COMPAORE (S C) : Au cours des différents meetings, nous avons sensibilisé les militants et nous avons dit que le 11 novembre c’est le candidat qui va s’adresser à eux en direct. Et tous les militants ont vraiment envie d’écouter leur candidat, Blaise COMPAORE et ils feront le déplacement. Tous les militants des secteurs, départements et villages feront donc le déplacement du stade du 4-Août le 11 novembre.

Selon certaines informations, vos adversaires auraient une longueur d’avance sur vous dans les zones non-loties. Est-ce exact ?

S C : Vous me faites rire ! Dans quelles zones non-loties ? Vous me faites rire. Si c’est une autre ville, je ne peux pas en parler mais si c’est à Ouagadougou, moi aussi je suis à Ouagadougou. Les quelques apparitions sporadiques de certaines personnes dans certaines zones non-loties ne peuvent pas nous inquiéter. Nous faisons des meetings mais aussi du porte à porte. Ces zones non-loties ne nous sont pas étrangères. Nous travaillions dans ces zones avant la campagne. Alors s’il y a des gens qui ont une longueur d’avance c’est bien nous. Et je peux vous l’affirmer en toute confiance, personne ne pourra nous rattraper, ne parlons donc pas de nous devancer !

Vous êtes aussi maire de la commune de Ouagadougou, est-ce que vous avez un appel à lancer aux citoyens de la ville pour le 11 novembre et le 13 novembre ?

SC : D’abord il faut féliciter tous ceux qui vont concourir au suffrage universel, parce que la campagne se déroule dans de très bonnes conditions. A nos militants, à nos camarades, à tous les sympathisants de notre candidat, Blaise COMPAORE, je les invite à prendre d’assaut le stade du 4-Août le 11 novembre pour écouter son dernier message de la campagne avant le jour fatidique du 13 novembre. Et le 13 novembre, il faudrait qu’on sache que dans la région du Centre, les gens savent exercer leur citoyenneté, c’est à dire voter et voter, Blaise COMPAORE.

Larlé Naaba :

Après le meeting quels sont les sentiments qui vous animent ?

Larlé Naaba (L N) : Ce sont d’abord des sentiments de fidélité, de sincérité et d’action derrière notre candidat, Blaise COMPAORE que nous avons toujours soutenu. Depuis qu’il est à la tête de ce pays, son premier souci est d’assurer la paix et le développement. Effectivement, il a réussi grâce à Dieu et aux ancêtres, grâce à l’adhésion massive des hommes et femmes de ce pays. Depuis 1991 je le soutiens à travers des actions multiples par des meetings dans cette cour. En 1998 tout naturellement, je l’ai encore soutenu. Cette année 2005, la tradition est respectée. Blaise COMPAORE œuvre pour la paix et le développement de ce pays. Et comme vous le savez c’est aussi une préoccupation des chefs traditionnels...

Est-ce que vous êtes sûr que le 13 novembre les chefs coutumiers vont voter, Blaise COMPAORE ?
L N : Vous avez-vu ce matin les chefs coutumiers. Vous savez, on dit que l’œil regarde là où il n’aime pas mais le pied ne va pas là où il n’aime pas. Les chefs coutumiers sont conscients de ce que Blaise COMPAORE a fait pour eux. Quand l’éléphant décide de prendre la route, c’est vraiment faire honneur à la route, sinon même s’il prend la brousse, c’est aussi un chemin pour lui. Blaise COMPAORE pouvait décider que dans ce pays, aucun chef coutumier ne doit porter son bonnet. Il ne l’a pas décidé mais il y a eu des chefs d’Etat qui l’ont décidé dans ce pays dans un passé très récent. Autour de nous, même le citoyen lambda ne vit pas en paix...Alors les chefs coutumiers sont conscients et agissent au profit de ceux qui peuvent conforter leur pouvoir traditionnel...

Il y a beaucoup d’assurance dans vos propos. Qu’est-ce qui fonde cette assurance ?
L N : Vous savez un chef traditionnel, est d’abord un élu de Dieu. En principe quand le chef traditionnel parle, il parle au nom de Dieu, des ancêtres et de la communauté dont il a la charge. Il ne doit pas parler parce qu’il sait parler. Il doit parler parce qu’il est inspiré. Et je suis inspiré, j’ai la conviction qu’il n’ y aura pas de problème pour l’élection de Blaise COMPAORE le 13 novembre prochain.

François COMPAORE :

Vous avez parrainé ce meeting et vous avez adressé un message à la population. Quels sens faut-il donner à cette attention particulière ?

C’est vrai que ce matin (7 novembre) je devrais être précisément à Bobo-Dioulasso pour le meeting de la province mais lorsque Sa majesté m’a contacté pour le meeting de ce matin qui devait réunir des notables, des responsables coutumiers, des anciens, des femmes et des jeunes, il m’a semblé un devoir impératif d’être présent à ses côtés. Je devais être là car comme je l’ai dit dans mon adresse à la prestigieuse assemblée réunie en ces lieux. Sa Majesté a été mon titulaire lors des élections législatives de 1992. Nous avons formé une équipe, pour ne pas dire un tandem qui a su convaincre les Ouagalais et amener les populations à adhérer à l’action de Son Excellence le Président du Faso.

Une autres motivation de ma présence au rendez-vous de ce matin, c’est la valeur de l’engagement des notables ici présents : les chefs coutumiers n’ont qu’une seule parole. Quand ils s’engagent, ils s’engagent pour de bon. Dans mon message, j’ai rappelé qu’il y a de cela 14 ans, on s’était réuni en ce même lieu pour renforcer le candidat Blaise COMPAORE ; et cela s’est traduit par une victoire. Il y a de cela 7 ans deux candidats sont venus s’ajouter à lui et au regard de ce qu’il a fait au cours du premier septennat, les populations lui ont encore donné raison à travers les urnes. Cette année, au lieu de 3 candidats, il y en a 13 ; c’est vrai qu’il y a un qui a jeté l’éponge.

A mon avis cela veut dire que la démocratie s’est bien implantée.
Une dernière raison de ma présence ressort de ce proverbe de chez nous qui dit qu’un enfant retourne toujours là où il s’est bien amusé. Alors si je suis revenu ici (NDLR : chez le Larlé) ; c’est parce que de par le passé, nous étions là et le résultat a été positif. Donc nous sommes revenus aujourd’hui pour encore leur dire merci et les appeler à nous soutenir pour que le 13 novembre 2005 le peuple burkinabè triomphe de nouveau.

Malgré les 11 candidats, avez-vous foi en la victoire de votre candidat Blaise COMPAORE ?
F C : En toute modestie, je pense que celui qui a déjà un programme est différent de ceux qui cherchent à asseoir un programme. Notre candidat a déjà fait des réalisations, il a projeté d’autres réalisations. Il peut se baser sur le passé pour dire, voilà ce que j’ai fait, aujourd’hui, voilà ce que nous faisons et demain voilà ce que nous ferons. Alors que les autres candidats sont obligés de forger leurs programmes pour qu’ils soient acceptés par les électeurs. C’est ça la différence ! J’ai donc confiance et sait le peuple fidèle.

L’Opinion

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