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A la direction de la campagne du CDP : Laissez nos malades se reposer

Publié le vendredi 11 novembre 2005 à 08h40min

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Dans la présente adresse au directeur de la campagne du CDP, un citoyen indigné dénonce l’installation d’une équipe d’animation devant l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaule.

Monsieur, je vous sais majoritaire dans toutes les sphères politiques (gouvernement, Assemblée, maires...) et administratives (directeurs généraux...) ; si cela ne vous suffit pas, vous risquez d’être majoritaire dans le non-respect de la loi, des règlements et droits humains.

Car cela fait une semaine que vous avez installé une équipe de campagne présidentielle devant l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaule (HPCDG), au vu et au su de tous ceux qui passent devant l’hôpital sans qu’aucun citoyen dénonce officiellement cette mauvaise attitude.

Je crois savoir que dans le code de la route, il est formellement interdit aux conducteurs de klaxonner près d’un hôpital afin d’accorder plus de tranquillité aux malades pour un prompt rétablissement. Au lieu de veiller à l’application de cette règle au profit de tous (qui que tu sois, un jour tu tomberas malade et toute âme goûtera à la mort), non, vous installez votre équipe de campagne munie d’un appareil de sonorisation performant qui joue de la musique en amplifiant le son devant un hôpital pour enfants.

"On entend vos vampires vociférer..."

C’est incroyable ! Du matin au soir, ces jeunes gens sans âme ni conscience jouent de la musique en hurlant "Blaise fait son malin, Blaise au pouvoir..." comme des fauves. Cela ne peut laisser personne indifférent, à plus forte raison les malades et les accompagnateurs. Personne ne se plaint, même pas le DG de la Pédiatrie ; peu importe les conséquences pour les enfants malades.

Accepterez-vous de faire subir ces bruits à vos enfants malades ? Assurément non. D’ailleurs, comme ils ne sont pas soignés dans cet hôpital, la santé des autres vous préoccupe peu, l’essentiel, c’est de demeurer au pouvoir quel qu’en soit le prix. Avec tout cela, vous osez solliciter encore nos votes pour accéder au pouvoir !

Monsieur le directeur de la campagne du CDP, faites un tour à la Pédiatrie pendant que votre équipe anime, et de préférence la nuit. Depuis les salles des urgences, de la section nourrisson, des admissions, de la direction générale, de la chirurgie, on entend vos vampires vociférer les différents slogans. Vous faites tout ce bruit pour convaincre qui ? les malades (qui ne peuvent pas voter) ? les accompagnants soucieux ou les agents de santé ?

Au lieu de vous préoccuper de choses sérieuses, non, vous voulez nous distraire pour qu’on oublie notre misère. Faites un tour, les prix de certains produits ont augmenté, les toilettes sont impraticables, ce qui fait de l’hôpital un foyer de paludisme. Surtout à la chirurgie où chaque pansement fait 4 000 FCFA sans les produits.

Au lieu de vous cacher, vous venez nous déranger jusqu’à l’hôpital. De grâce, craignez Dieu. J’ai vraiment honte de votre attitude ; cela prouve que vous êtes indifférent à la souffrance de ceux dont vous sollicitez les suffrages. C’est pas sérieux ! Donc déguerpissez.

Le papa d’un malade depuis le lit n° 1 de la salle n° 8 de l’hôpital pédiatrique Charles-de-Gaule.

Dramane Fofana

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2005 à 13:12 En réponse à : > A la direction de la campagne du CDP : Laissez nos malades se reposer

    A monsieur fofana, je voudrais ici partager la douleur et l’indignation. En reflechissant que la mojorité de ce peulple souffre dans l’indifference generale et surtout de nos gouvernants, m’amène à me demander a quand la liberation ?
    Que le peuple se garde de compter sur le sauveur car il a la clé de son destin.
    je n’ai rien contre ce parti Etat mais son insolence à l’egard des autres commence à m’inquiter. Revoyez les 45 mn du candidat de ce parti à la TNB et vous verrez l’état d’’esprit general du parti. Ce sereai egalement l’occasion de savoir que Blaise Compaoré ne croit nullement à la pauvrété dont on évoque à longueur des journées. Pour lui "il faut apprecier la pauvrété en fonction des époques et des contextes". C’est tout une philosophie. Comment peut _il s’en rendre compte ?

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