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Meeting de Me Sankara à Ouagadougou : “Blaise Compaoré a besoin d’être libéré”

Publié le vendredi 11 novembre 2005 à 08h17min

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Le 10 novembre 2005, soit à 72 heures de l’élection du président du Faso, le candidat de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a tenu un meeting à Ouagadougou à la place de la Nation, « place de la Révolution » selon les sankaristes. C’est le même son de cloche : « bouter Blaise Compaoré hors du fauteuil présidentiel et y installer Me Sankara ».

Hier 10 novembre 2005 à la place de la Nation, le meeting de l’UNIR/MS prévu pour 15 heures, a débuté à 16 h 30. Deux heures plus tôt, les militants et sympathisants du parti de l’œuf et ceux des partis soutenant la candidature de Me Bénéwendé Stanislas Sankara (le FDS et la CNDP) arrivent au compte-gouttes. Puis arrivent les premiers bus avec un plus grand nombre de militants. Avant le meeting, des discours révolutionnaires du président Thomas Sankara prononcés à l’ONU et à Bobo-Dioulasso lors du quatrième anniversaire de la Révolution (4 août 1987) tiennent les militants en haleine.

A 16 h 30 Me Bénéwendé Stanislas Sankara arrive, prend un bain de foule. Le coordonnateur provincial de la campagne, M. Benoît Ilboudo prend la parole, le premier, pour demander plus de mobilisation autour du candidat. La Fédération des étudiants et scolaires de l’UNIR/MS par la voix de leur président, Arouna Doro, estime que « Blaise Compaoré a fini par nous convaincre de son mépris à notre égard ».

M. Doro propose le changement avec le Programme alternatif sankariste (PAS) présenté et défendu par le candidat du parti de l’œuf. Il s’agit, selon lui, d’un programme « cohérent et réaliste » fondé sur l’intégrité et l’idéal du président Thomas Sankara. Pour la représentante des femmes, Mme Nikièma née Bessin, « nous soutenons et soutiendrons toujours Me Sankara en raison des qualités d’intégrité, de patriotisme et d’honnêteté que nous lui connaissons ».

Elle fait étalage du dispositif prévu par le candidat dans son Programme alternatif sankariste (PAS) en faveur de la femme burkinabè. Une meilleure implication des femmes à la vie nationale, l’instauration d’une discrimination positive en faveur de la femme dans les écoles et les centres de formation professionnelle, la lutte contre les pratiques tendant à dévaloriser la femme. En tant que mère, elle n’oublie pas les recettes concoctées par Me Sankara pour l’épanouissement de l’enfant burkinabè. Elle termine son propos en invitant « les femmes intègres à voter Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le 13 novembre 2005 ».

Le coordonnateur régional du grand Centre de la campagne de l’UNIR/MS, lui, dénonce les dépenses de prestige de la IVe République alors que 46 % de la population vit dans la pauvreté. Il évalue ces dépenses en 2003, à plus de 11 milliards de F CFA. Toute chose qui, à son avis, interpelle le changement à la tête de l’Etat. C’est pourquoi il demande à son candidat Me Bénéwendé Stanislas Sankara « de faire ses valises pour rejoindre la présidence du Faso ». Le coordonnateur national, le député Yamba Malick Sawadogo et le représentant du FDS, le député Fidèle Toé ont intervenu avec la même assurance d’une victoire de leur candidat au soir du 13 novembre.

Car il s’agit, selon eux, de l’ultime occasion pour montrer « son refus » de la situation actuelle marquée par une disparité socioéconomique très poussée. D’un côté, il y a une minorité de riches et de l’autre, la grande majorité vivant dans la précarité. Au couronnement des interventions, celle du candidat Bénéwendé Stanislas Sankara lui-même. Il déclare d’entrée de jeu que « 18 ans de pouvoir de Blaise Compaoré, ça suffit ».

Parce que, défend-il, le peuple burkinabè veut maintenant progresser dans l’intégrité et la justice. Il estime que « Blaise Compaoré lui-même doit être pris en otage par son entourage et a besoin d’être libéré ». Alors, l’homme de la situation s’appelle Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a-t-il dit aux militants. Avec son programme alternatif sankariste, le candidat compte redonner aux Burkinabè, leur fierté et leur dignité d’antan, créer les conditions idoines de l’amour de travail, inculquer aux élèves et aux étudiants plus de savoir mais aussi leur assurer l’emploi, faire du secteur informel, le moteur du développement économique...

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

P.-S.

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