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Laurent Bado dans le Sanguié : « Si par accident... »

Publié le jeudi 10 novembre 2005 à 08h18min

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Le candidat du Parti de la renaissance nationale (PAREN), le professeur Laurent Kilachiu Bado poursuit sa tournée électorale. Depuis le mardi 8 novembre 2005, l’homme arpente les villages du Sanguié. Objectif, convaincre l’électorat en vue de faire le plein de voix.

Depuis le 22 octobre 2005, date de l’ouverture officielle de la campagne électorale, le candidat du PAREN est au four et au moulin.

Aujourd’hui, après avoir parcouru plus de 4 000 km à bord de sa 4x4 Land Cruiser, le candidat Laurent Kilachiu Bado veut clore sa campagne électorale en beauté.

Il a choisi Réo dans le Sanguié pour son ultime meeting prévu pour le 11 novembre à 15 h. Mais auparavant, Laurent Kilachiu Bado, conscient du fait que chaque voix est précieuse, met « en valeur sa stratégie de campagne propre à lui ». Lors de ses meetings, il n’est jamais démontré aux militants comment voter.

Pourquoi ? Laurent Bado estime que c’est le rôle de la CENI. Pour lui, son devoir premier est de « conscientiser le peuple, à la limite l’inciter à retirer sa carte d’électeur ». En outre sa stratégie de communication lors de cette campagne électorale est particulière. « Il faut dire la vérité au peuple même si cette vérité est choquante et blessante ».

Ainsi, ces gestes et « son spectacle » lors des meetings ont pour effet, selon lui, « d’amuser les militants en leur disant la vérité. Il n’insulte personne car : « je suis un honnête homme », dit-il mais, je veux faire comprendre à la population qu’on ne vote pas un homme mais un programme de développement ».

A deux jours de la clôture de la campagne électorale, le candidat du PAREN compte sillonner au minimum une vingtaine de villages pour exposer aux militants et sympathisants sa « voie originale de développement ». A Goundi, où il était mardi 8 novembre, Laurent Kilachiu Bado a expliqué son programme en mettant en exergue le fait que son projet de société tient en « un tout cohérent ». « Je sais d’où viendra mon financement, comment l’utiliser et comment produire des bénéfices », a insisté Laurent Bado. Le candidat du PAREN va plus loin dans son message en prenant des engagements vis-à-vis des populations.

« Si par accident, je venais au pouvoir et que dans quatre ans rien n’est fait, le 11 novembre 2009 à minuit je rendrai ma démission à la Radiodiffusion télévision du Burkina ».

Daouda Emile OUEDRAOGO
ouedro1@yahoo.fr


Des militants de Manga s’expriment

Appolinaire Bado (coordonnateur provincial du PAREN à Manga) : Notre stratégie consiste à faire du porte-à-porte avant l’arrivée du président Laurent Bado en vue de convaincre nos militants. Nous avons trouvé nécessaire que notre candidat vienne défendre nos idées de vive voix et expliquer son programme de développement. Au vu de la mobilisation, je sais qu’il y a des personnes qui sont là pour satisfaire leur curiosité. Elles sont les plus nombreuses. Il y a aussi des militants engagés, venus s’enrichir des idées du parti. Cependant, je pense que notre candidat par son franc-parler arrivera à convaincre les curieux et les militants afin qu’ils se rallient à sa cause : faire du Burkina Faso, un dragon économique en 10 ans.

Marcel Yogo : Ce meeting était nécessaire. La campagne électorale est l’occasion d’écouter les intellectuels défendre leurs idées et leur programme. Cela permet d’éclairer l’opinion publique afin qu’elle prenne toutes les dispositions utiles pour choisir la personne qu’il faut pour diriger le Burkina Faso. Si l’on n’est pas éclairé, on peut avoir des idées sans savoir comment les concrétiser. Tout le temps, ce sont ceux qui ont les finances qui font du tapage dans les provinces en distribuant des gadgets et des tee-shirts. Ils amusent la galerie, histoire de se maintenir au pouvoir. Alors que nous sommes conscients des vrais problèmes du citoyen. J’ai beaucoup appris aujourd’hui.

Propos recueillis à Manga
par D.E.O. & BAKOUAN


Côté jardin

* Quelques confidences de Laurent Bado

Le candidat du PAREN a de petits secrets qu’il partage de temps à autre avec son entourage. Sa nourriture préférée est le tô léger, accompagné de la soupe de pattes de porc et de sauce gluante. A Zoula dans son village, il dit en manger presque tous les matins. « Ça glisse bien, les sauces gluantes » dit-il.


* « 55 costumes trois pièces »

« Les gens pensent que je n’aime pas la sape ou que je ne sais pas me mettre en costume. Or, j’ai 55 costumes trois pièces complètes. Seulement, je ne les porte pas aujourd’hui parce que j’ai opté de m’habiller simplement », confie Laurent Bado.


* « Je n’aime pas ces trucs-là »

Laurent Bado n’aime pas les portables, les montres, les bracelets et même les lunettes. « Je les utilise parce que je suis obligé sinon je n’aime pas ces trucs-là » ! a-t-il expliqué à la veille du jour où il a oublié son portable de marque Nokia double écran à Ouahigouya. Heureusement pour le professeur, ceux qui ont retrouvé le portable le lui ont rapporté.


* Histoire de vie

Invité à prendre part à l’anniversaire d’un ami à l’hôtel Indépendance, Laurent Bado se pointe à la soirée en sandale. « Lorsque je me suis assis, toutes les filles sur la table évitaient ma conversation. Elles me tournaient le dos. Mon ami était gêné. Alors j’ai demandé de surseoir à la fête en leur donnant rendez-vous pour le samedi prochain à la même heure et au même lieu.

Ledit samedi, je me suis mis sur mon 31. J’avais 6 voitures dont une BMW munie de jeu de lumière. J’ai fait un cortège et j’étais dans la BMW à l’arrière. Tout le monde était présent. J’ai exigé que personne ne paye un rond mais que chacun commande à volonté. Mais c’était mal connaître les filles. Elles ont commandé des entrées et des hors-d’œuvre à des prix mirobolants. J’étais prêt parce que j’avais empoché 750 000 F à l’époque.

Après avoir bu des vins, des whiskies et mangé à notre faim, j’ai invité mes amis à la plus grande boîte de nuit de Ouaga de l’époque. Au décollage toutes celles qui me tournaient le dos voulaient embarquer dans ma BMW. A la boîte j’ai assuré de A à Z tout ce qu’on a commandé. Le lendemain, l’une des filles m’appelle et me dit qu’elle veut devenir ma copine. Je lui ai répondu de telle manière que même demain elle refuserait de m’appeler ». L’homme dans toute sa dimension.

Rassemblé par D.E.O.

Sidwaya

P.-S.

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