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Ram Ouédraogo à Sapouy et à Léo : “...Blaise Compaoré verse dans la démagogie...”

Publié le mardi 8 novembre 2005 à 08h25min

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Le candidat Ram Ouadraogo était dimanche 6 novembre 2005 à Sapouy et à Léo dans le Centre-Ouest. Celui-ci Est ellé à la quête du suffrage des électeurs de ces deux locatités.

Le candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB), Ram Ouédraogo, multiplie les sorties pour boucler son programme avant la fin de la campagne électorale du 13 novembre 2005. Fidèle à sa stratégie de campagne, celle de proximité, le candidat soutient qu’il ira dans toutes les 45 provinces. A Sapouy dans le Ziro et à Léo dans la Sissili (deux des trois provinces de la région du Centre-Ouest) le candidat a rencontré une foule de militants peu nombreuse mais visiblement acquie à sa cause. En témoignent les propos rassurants tenus par les uns et les autres à l’endroit du candidat du RDEB.

Dans ces deux localités, les populations vivent les mêmes problèmes : le manque d’emplois pour les jeunes, d’eau potable, les difficultés d’accès aux services de santé, d’éducation, si l’on croit le responsable de la section provinciale du Ziro, Bawi Nama. A l’entendre, Ram Ouédraogo serait le « messie » tant attendu pour les « laissés-pour-compte » qu’il sont. « Ram Ouédraogo est le seul qui pourra apporter la solution à nos préoccupations. C’est pourquoi nous lui donnons l’assurance que les militants vont le voter le 13 novembre 2005. Soyez certain que ce jour-là nous mettrons fin au pouvoir de Blaise Compaoré qui ira se reposer à Ziniaré... », note-t-il.

Le candidat, pour sa part, s’est dit heureux et reconnaissant de voir la population ainsi mobilisée. « Vous vous souvenez qu’en 1998, j’ai compéti avec Blaise Compaoré. Je suis venu dans cette même ville de Sapouy pour solliciter votre suffrage. Mais je suis arrivé en deuxième à cette élection. Cette fois-ci, je serai le premier, grâce à vos voix... », a-t-il souligné.

Aux population des deux localités, Ram Ouédraogo a expliqué qu’il a un programme et c’est le seul parmi ceux des onze autres candidats, qui prend en compte réellement leurs préoccupations. Si elles lui donnent l’occasion d’être élu, il travaillera à lutter contre la pauvreté qui frappe selon lui 75 % de la population. « Le programme que nous vous proposons est centré sur un développement durable dans la paix, la tolérance, la justice sociale, la solidarité... », a-t-il indiqué à ses interlocuteurs. Il leur appartient de faire le bon choix le 13 novembre 2005 pour lui permettre d’appliquer son programme.

Ram Ouédraogo affirme que Blaise Compaoré verse dans la démagogie. Pour lui, le bonheur qu’il promet au peuple burkinabè est une chimère. Depuis 18 ans, celui-ci n’aurait apporté que la misère à son peuple. Il a martelé que le candidat Blaise Compaoré n’aime pas le peuple burkinabé. « Blaise Compaoré a mis 10 milliards de francs CFA dans la campagne. Il se promène pour distribuer des tee-shirts, des casquettes et de l’argent alors qu’il aurait pu mettre une partie de ces moyens dans l’achat de vivres pour vous permettre de faire face à la famine. Il a laissé mourir de faim de nombreuses personnes. Il n’aime pas son peuple... », a-t-il noté avec force.

Ram Ouédraogo affirme que s’il n’y a pas changement en 2005, le Burkina connaîtra des problèmes. « Si Blaise Compaoré est élu le 13 novembre 2005, bonjour les dégâts. Notre pays connaîtra ce que vit la Côte d’Ivoire actuellement... », souligne-t-il. Il a invité ses militants à barrer la route à celui-ci en portant leur choix sur sa personne.

Etienne NASSA
paratena@yahoo.fr


Ambiance d’une sortie

A Léo, la rencontre du candidat avec ses militants était prévue à 11 l’heures. A heure indiquée, le véhicule du candidat s’immobilise « Pace de la Nation » , lieu de la rencontre. Visiblement, les organisateurs ont été surpris par la ponctualité du candidat, car ils n’étaient pas encore prêts. Quelques minutes après qu’il se soit installé, l’organisateur en chef présente les excuses du comité à Ram Ouédraogo et lui dit : « Monsieur le président, il n’était pas prévu que vous arriviez ici directement car nous avions arrêté un scénario pour vous accueillir... ».

« Mais vous ne m’aviez pas informé », répond celui-ci, un peu agacé. Il est alors invité à se lever pour le scénario. C’est escorté par des motocyclistes, effigies du candidat affichées aux phares de leurs engins, que le candidat a fait le tour de la ville avant de revenir à la place de la Nation où il est ovationné.

L’un des slogans du candidat qui revient lors des rencontres est :»Oser le changement... ». A Léo, lorsque l’animateur a lancé le slogan, il n’a pas été suivi. Visiblement, les militants n’ont pas bien appris la leçon ou on ne la leur pas fait répéter suffisamment au point de l’assimiler.

E. N.

Sidwaya

P.-S.

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