Dans son voyage dans le grand Est, le 06 novembre 2005, le candidat de l’UNIR/MS à la présidentielle Me Bénéwendé Stanislas Sankara a marqué, un arrêt d’une trentaine de minutes à Mogtedo. Le temps pour mieux présenter son parti, son logo et surtout son programme alternatif sankariste pour un Burkina Faso émergent. Le candidat est appuyé dans cette tâche par le « MC » (maître de cérémonie) et le coordonnateur provincial du Ganzourgou de la campagne de l’UNIR/MS. Après un cours sur le vote, les intervenants ont tous invité la population de Mogtédo et environnants à « voter utile en votant Me Sankara le 13 novembre prochain ».

Ensuite le candidat a démarré avec pour prochaine escale, Zorgho, chef-lieu de la province du Ganzourgou. Dans cette localité, le candidat de l’UNIR/MS reçoit en plus, le soutien de la CNDP (Convention nationale des démocrates progressistes) du député Alfred Kaboré. Au Centre de lecture et d’animation culturelle de Zorgho où a eu lieu la rencontre, ce n’était pas la grande mobilisation avec les militants des deux partis. Les coordonnateurs locaux ont imputé cela à des problèmes d’ordre technique et s’en sont excusés. Cette situation n’a aucunement affecté le message de Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Au contraire, il dit être satisfait de la rencontre car « convaincu d’avoir affaire à des militants engagés qui n’attendent pas des tee-shirts ou des billets de banque pour se mobiliser... »

Une allusion faite au parti du président sortant qui fait une « campagne pompeuse dans les airs et sur terre ». Après Zorgho, le candidat du parti de l’œuf a poursuivi sa tournée vers Pouytenga à quelques kms de l’axe Zorgho-Koupéla. Mais à Sapaga, carrefour menant à Pouytenga, des militants grandement mobilisés, « exigent » de Me Sankara, une escale. Le candidat s’exécute. Il est accueilli à sa descente du véhicule comme un idole, entouré de jeunes visiblement déchaînés. Le porte-parole des militants affirme que « tout est pourri » aujourd’hui au Burkina et vouloir le changement avec le candidat de l’UNIR/MS. Lui qui promet d’instaurer la vraie démocratie une fois au pouvoir d’Etat, en remettant ce pouvoir au peuple, comme c’était le cas sous la Révolution démocratique et populaire (RDP).

A l’issue des échanges ponctués de slogans et d’acclamations à Sapaga, Me Bénéwendé Sankara est escorté par ses militants en motos jusqu’à Pouytenga. Les militants de cette ville surtout commerciale reprochent au président sortant et candidat du CDP d’avoir déjà dit que « même si Pouytenga était rayé de la carte, le Burkina Faso continuerait d’exister ». Ils pensent en outre, être délaissés par le pouvoir actuel. Ils ont alors mis toute leur foi en Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Celui-ci les a rassurés à son tour « je ne ferai jamais disparaître Pouytenga », a-t-il répondu. Mieux, il promet de créer des conditions davantage favorables à l’activité commerciale. Car, a-t-il clamé, « Pouytenga est un bel exemple d’autopromotion qui a montré à la face du Burkina Faso qu’on n’a pas besoin des accords de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour prospérer dans le commerce »...C’est un exemple que tout le Burkina Faso devrait suivre, conclut-il.

Dans la capitale du grand Est, Fada N’Gourma, le candidat Me Bénéwendé Stanislas Sankara est vu par ses militants réunis sur le terrain du Centre de santé scolaire de la ville comme l’espoir du peuple ». Le coordonnateur régional de la campagne, le représentant des jeunes ont, tour à tour, présenté les potentialités de la zone. « Carrefour commercial, exemple de cohabitation pacifique entre plusieurs peuples », ont-ils brandi entre autres.

Sur l’autre face de la médaille, ils relèvent le chômage des jeunes de la région, le manque d’infrastructures socioéconomiques, le tout couronné par une insécurité criarde qui freine les échanges commerciaux et d’autres activités dans le sens du développement. La jeunesse dit « pleurer son avenir ». C’est pourquoi elle a demandé aux populations du grand Est de voter Me Bénéwendé Stanislas Sankara auquel elle a promis une victoire certaine au soir du 13 novembre 2005.

Le coordonnateur national de la campagne de l’UNIR/MS, le député Malick Sawadogo renchérit « J’ai consulté les vrais : voyants gourmantché qui m’ont dit que Me Sankara va passer dès le premier tour », a-t-il déclaré au meeting de Fada. Il a présenté par ailleurs, le parti (créé en 2000, présent dans les 45 provinces et ayant 3 députés à l’Assemblée nationale) et le candidat qu’il a qualifié de « président des pauvres ». Le député Sawadogo a conseillé à la population du Gulmu, la mûre réflexion dans l’urne pour ne pas avoir à regretter leur vote.

« Vous êtes des Burkinabè intègres, pauvres, alors votez Me Sankara », a-t-il lancé. Le candidat quant à lui, a surtout chanté les mérites de son « Programme alternatif sankariste » qu’il dit « adapté aux réalités du peuple ». Loin de la démagogie, il confie aux « Fadalais » être venu non pas pour promettre des milliards ou des projets gigantesques, mais pour offrir son cœur, sa détermination. Et cela pour obtenir avec le peuple, le progrès du Burkina Faso dans l’intégrité.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya