La fin de l’hivernage et le début de la saison sèche sont marqués par une
période caractérisée par un temps sec venteux chargé de particules de
poussière. Cette période de transition se traduit par ailleurs par deux types de
phénomènes qui affectent les capacités de résistance de l’organisme humain,
accroissant ainsi les risques de maladies. Il s’agit de l’affaiblissement des
capacités défensives de l’organisme d’une part, et d’autre part du temps sec
et des particules poussiéreuses.

Le premier phénomène, la baisse des capacités défensives de l’organisme,
s’explique par le processus d’adaptation au nouvel environnement physique.
Ce processus occasionne une grande dépense d’énergie, ce qui affecte à
son tour les capacités de réaction de l’organisme face à certains germes qu’il
contrôlait jusqu’alors.

Ainsi apparaissent des cas de grippe avec des
complications au niveau des voies respiratoires ; le paludisme fait également
son apparition chez certaines personnes. Les personnes les plus sujettes à
ce phénomène sont généralement les personnes âgées, les enfants, ainsi
que les personnes surmenées ou stressées.
Le deuxième phénomène est directement lié au temps lui-même qui est
d’abord sec, et en plus chargé de particules poussiéreuses.

Le temps sec
favorise la dessiccation de la peau et des muqueuses qui tapissent les voies
respiratoires et la bouche. Il s’ensuit une fragilisation de ces barrières
naturelles de notre corps contre les infections et les pénétrations des
microbes.

Les particules poussiéreuses chargées de microbes pénètrent par
effractions causées par la sécheresse, et avec elles, les différents types de
microbes et particules allergènes.
Tous ces facteurs réunis provoquent chez les personnes âgées, les enfants
et les personnes surmenées ou stressées des affections telles que :
 les grippes (fatigue, fièvre, larmoiements, parfois mal de gorge, etc.) ;
 les affections rhinopharyngées (on est enrhumé, l’angine brûle la gorge, on
a des maux d’oreilles, on tousse) ;
 les bronchites et les pneumonies ;
 des épidémies comme la rougeole chez les enfants non vaccinés, et les
méningites dues aux méningocoques ;
 des maladies d’origine allergique comme l’asthme ou les sinusites,
etc.

Des mesures simples
Le paludisme profite également de l’affaiblissement de l’organisme pour se
réveiller. Il faut donc y penser, même quand il n’y a plus de moustiques.
La plupart de ces affections peuvent être évitées ou n’avoir qu’une faible
gravité, grâce à des mesures simples, à la portée de chacun de nous.

Les mesures préventives sont orientées vers la réparation des dégâts
causés par les différents phénomènes sus-énumérés. Il faut rétablir les
capacités défensives de l’organisme par une alimentation saine et équilibrée,
apportant beaucoup de calories, de vitamines, des protéines et des sels
minéraux.

La consommation des fruits et légumes, heureusement en
abondance pendant cette période, la consommation de viande permettent
généralement de rétablir l’équilibre. Les personnes aux organismes fragilisés
(personnes âgées, femmes enceintes ou allaitantes, enfants en bas âge,
personnes surmenées) peuvent avoir recours à un apport concentré des
éléments contenus dans les aliments, à travers la prise de multivitamines et
de remontants disponibles dans les pharmacies. Les conseils d’un médecin
ou de tout autre agent de santé formé et autorisé permettent de choisir les
médicaments les mieux adaptés à chaque type de personne.

Des
prescripteurs en homéopathie conseillent également des traitements souvent
moins chers.

Outre ces mesures qui renforcent les capacités défensives de l’organisme, il
faut également avoir recours à des précautions qui protègent la peau et les
muqueuses, ou aident à les réparer quand elles sont déjà endommagées.
L’utilisation de crèmes pour la peau renforce ses résistances. De même, le
fait de mettre dans les fosses nasales et sur les lèvres certaines crèmes
protège également les muqueuses.

Le beurre de karité produit les mêmes
effets protecteurs, et parfois protège encore mieux que les crèmes importées.
Appliquer un peu de beurre de karité dans les narines des enfants le soir au
coucher et le matin au réveil diminue les risques d’infection des voies
respiratoires.

En cas d’apparition de signes d’une affection (rhume, toux, maux de gorge,
fièvre, courbatures, etc.), il est fortement recommandé d’avoir recours à un
centre de santé, où un diagnostic précis pourra être posé, et un traitement
adapté prescrit. L’automédication sur la base de traitements antérieurs
réussis fait courir des risques des "passer à côté" d’une maladie grave que
l’on aura plus de mal à traiter.

Une prise en charge adéquate à temps favorise
un rétablissement plus rapide et souvent sans aucune complication. Par
contre, l’automédication et le recours aux vendeurs ambulants exposent à
des risques d’aggravation de l’affection et de dommages à des organes
sensibles tels que le foie et les reins.

Tout cas de fièvre accompagnée de courbatures ayant suivi un épisode
d’affection des voies respiratoires doit inciter à amener le patient le plus
rapidement possible dans un centre de santé, car il peut s’agir d’une
méningite.

Aucun traitement efficace contre la méningite n’existe en dehors
des centres de santé où le personnel a été formé et dispose des
médicaments les mieux adaptés. Plus tôt le malade est reçu et mis sous
traitement, plus vite il se rétablit, et sans séquelles. Cela permet également
au personnel de santé de prendre des mesures pour protéger l’entourage du

malade (vaccination).
En observant ces dispositions simples et à notre portée, en les conseillant à
ceux qui nous sont proches, nous protégeons notre santé et celle de nos
parents et amis. Notre santé est avant tout notre affaire.

Notre mission : "Promouvoir la santé du plus grand nombre de personnes
vivant au Burkina Faso".

L’Association burkinabè de santé publique (ABSP)
01 B.P. 3718 Ouagadougou 01
Tél/fax : (00226) 50 33 13 65
Email : absantep@yahoo.fr

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