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Echos de la campgane : Blaise Compaoré sur portique gonflable

Publié le lundi 7 novembre 2005 à 08h41min

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Les partisans du candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès
(CDP) à la présidentielle du 13 novembre prochain ne font pas dans la
dentelle pour que leur porte-étendard, Blaise Compaoré, soit le plus visible
possible.

A cette fin, beaucoup de gadgets ont été confectionnés et portent
tous l’image du candidat. A côté d’eux, l’on a vu d’autres supports plus grands,
comme par exemple une montgolfière.

Désormais, il faudra ajouter ce
portique, à l’effigie du candidat, certains diront un arc (de triomphe ?), sur
l’avenue de l’aéroport juste devant le quartier général des Amis de Blaise
Compaoré (ABC). La particularité de ce portique est qu’il est gonflable
contrairement aux autres portiques érigés en matériau dur à l’entrée des
villes.


* Mathieu Ouédraogo à Boussé

Depuis son limogeage de sa fonction de ministre de l’Enseignement de base
et de l’Alphabétisation, Mathieu Ouédraogo avait disparu des grandes
cérémonies officielles. L’homme n’a apparemment pas totalement décroché
car il a été aperçu à Boussé au meeting du candidat Blaise Compaoré.


* La honte nationale

Pour ce ressortissant burkinabè vivant au Sénégal, c’était une véritable fierté
de suivre au jour le jour les images de la Télévision nationale du Burkina qui
est, depuis un moment, bien positionné sur satellite. Mais depuis le début de
la campagne électorale pour la présidentielle du 13 novembre prochain, ce
Burkinabè se demande si ce n’est pas possible que la TNB décroche du
satellite, car, selon lui, c’est une véritable honte nationale que de livrer à la
face du monde la platitude du discours de certains candidats.

Ces derniers,
d’après les arguments du plaignant, "versent la figure du Burkina par terre" et
font croire que le débat politique est de très bas niveau au pays des Hommes
intègres.


* Le téléphone à Boulsa et bientôt à Gorom-Gorom

A Boulsa dans le Namentenga, Gorom-Gorom dans l’Oudalan et Essakane
c’est le branle-bas dans l’implantation des pilônes de Telmob. Les agents de
cette société de téléphonie mobile sont sérieusement affairés ces derniers
temps pour que le cellulaire devienne un outil à la disposition des
populations de ces localités plus ou moins éloignées de la capitale
Ouagadougou. Les pilônes ont été dressées à Boulsa le 31 octobre et cette
ville est désormais dans le réseau.

A Gorom-Gorom tout doit être fini avant le
8 novembre prochain, date du meeting du candidat Blaise Compaoré. Vous
aurez donc compris que Telmob est en train de progresser avec la campagne
et c’est tant mieux pour les populations.


* Drabo et Bonkoungou se tendent la main dans le Mouhoun

Les dissensions entre EDBAF et EBOMAF relèvent désormais du passé. Ces
deux grands opérateurs économiques de la capitale de la région du
Mouhoun ont décidé d’enterrer la hache de guerre à l’orée du scrutin
présidentiel. Selon nos sources, c’est l’ambassadeur du Burkina en Libye,
Yssouf Sangaré qui a usé de son poids et de sa diplomatie pour rapprocher
les deux frères ennemis.

Et cette réconciliation a permis aux politiciens de
bénéficier du soutien physique, moral et financier de ces gros bras de
l’économie locale. Cela s’est senti lors des préparatifs du meeting du candidat
Blaise Compaoré le 5 novembre 2005, où les deux parents à plaisanterie ont
délié les cordons de la bourse.

L’ambassadeur-médiateur aurait également
réussi à réconcilier la communauté musulmane de Dédougou divisée depuis
plus de 10 ans par des querelles intestines. Après deux années de
diplomatie au pays de Khadafi, le docteur Yssouf Sangaré entend jouer une
belle carte en réunissant autour d’une même table tous les fils et filles de la
province du Mouhoun.


* Soutien d’un membre de la CEPI à Laurent Bado

Laurent Bado, candidat à la présidentielle du 13 novembre était en meeting
le 30 octobre dernier à Dédougou. A l’occasion, son directeur régional de
campagne qui est aussi membre de la Commission électorale provinciale
indépendante (CEPI) du Mouhoun, est monté à la tribune des allocutions
pour défendre le programme de société du candidat.

L’acte de l’intéressé est,
en principe, incompatible avec le serment qu’il a prêté devant le tribunal,
étant donné qu’en allant dans une structure comme la CEPI, l’on doit garder
une certaine neutralité. Selon nos sources, le directeur régional de
campagne du PAREN aurait déposé une demande de démission qui a été
rejetée au motif qu’elle n’est pas parvenue dans les délais à la Commission
électorale nationale indépendante (CENI).

Un autre membre de la
Commission électorale départementale indépendante (CEDI), militant du
MPS/PF, correspondant de presse d’un organe public aurait vu sa demande
de démission rejetée pour les mêmes motifs. Face à cette situation, le choix
des représentants des partis politiques dans les démembrements de la CENI
devrait être fait avec davantage de rigueur.

Le Pays

P.-S.

Lire aussi :
Présidentielle 2005

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