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CENI : "Hermann sera proclamé président s’il est élu"

Publié le lundi 7 novembre 2005 à 08h57min

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Moussa Michel Tapsoba

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré le 4
novembre 2005 à Ouagadougou la presse nationale. Il s’agissait d’échanger
avec elle sur l’état actuel des préparatifs du scrutin du 13 novembre prochain.

De nombreux sujets ont été abordés dont la formation des membres des
démembrements de la CENI, la confection des documents électoraux, le
retrait des cartes d’électeur, la question des observateurs électoraux et celle
de l’éventualité d’une élection d’Hermann Yaméogo, étant donné son
maintien sur le bulletin de vote malgré son désistement.

La rencontre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)
avec la presse le 4 novembre dernier à Ouagadougou fait suite à celle du 1er
septembre 2005, qui lui avait permis de présenter le chronogramme de ses
activités durant tout le processus électoral.

Il s’est agi, pour cette structure chargée de l’organisation de l’élection
présidentielle du 13 novembre 2005, de faire, à moins de deux semaines du
scrutin, le bilan des préparatifs. Selon le président de la CENI, Moussa Michel
Tapsoba, les démembrements de son institution sont à pied d’oeuvre pour
assurer la formation des agents des bureaux de vote à l’intérieur du pays.

Par
rapport aux listes électorales, il a dit que les principales étaient déjà tirées, et
que les complémentaires qui se poursuivaient pour permettre aux Burkinabè
de l’étranger de venir s’inscrire, s’arrêtaient le 6 novembre dernier. Le nombre
des Burkinabè de l’étranger inscrits sur lesdites listes était estimé, à la date
du 4 novembre, à un millier.

382 observateurs internationaux attendus

Au niveau de la logistique, tout sera mis en oeuvre, selon le président
Tapsoba, pour que les documents et autres matériels électoraux soient
disponibles dans tous les bureaux de vote entre le 8 et le 12 novembre 2005.

Pour ce faire, 13 camions quitteront bientôt Ouagadougou en direction des
différentes régions du pays pour assurer leur acheminement. Du reste, une
commission et deux sous-commissions travaillent déjà dans ce sens.

Au chapitre des cartes d’électeur, le patron de la CENI a affirmé que leur
taux de retrait se situait au moins à 80% dans toutes les provinces. Le
nombre total des inscrits au plan national était évalué à 3 926 252 par la
CENI.

Au titre des observateurs électoraux, Moussa Michel Tapsoba a présenté le
bilan suivant : 668 observateurs nationaux représentant 10 structures, contre
382 observateurs internationaux représentant 24 organisations. Il faut noter à
ce niveau que les ambassades des Pays-Bas et du Danemark sont
également partantes pour l’observation du scrutin du 13 novembre prochain.

Qu’attend la CENI des observateurs internationaux ? "Pas grand-chose", a dit
le président de la CENI, car ils ne viennent qu’en fin du processus électoral et
n’ont généralement pas le temps de réunir tous les éléments nécessaires
pour porter une bonne appréciation sur les situations. Il a justifié sa position
pour avoir été lui-même maintes fois observateur dans de nombreux scrutins.
Mais, estime Moussa Michel Tapsoba, leurs observations peuvent être
capitales pour les élections à venir.

C’est pourquoi il a prévu une rencontre
avec eux le 11 novembre 2005 à Ouagadougou pour leur faire le point des
préparatifs. Une salle sera mise à leur disposition à l’hôtel Splendid pour
leurs éventuelles rencontres de travail.

L’encre indélébile, un moyen contre la fraude

Par ailleurs, des journalistes ont voulu connaître la position de la CENI par
rapport à un certain nombre de sujets. Ils ont demandé à savoir ce que
l’institution ferait si le président de l’Union nationale pour la démocratie et le
développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, était élu au soir du 13
novembre, puisqu’il est maintenu sur le bulletin en dépit de son désistement.

Pour le président de la CENI, toutes les décisions qui parviennent à son
niveau sont toujours à exécuter, en ce sens qu’elles ont force de loi. La CENI
ne fait que mettre en application les décisions avalisées par le Conseil
constitutionnel.

Il n’est pas, selon Moussa Michel Tapsoba, du devoir de la
CENI d’envisager le retrait de l’effigie de Me Yaméogo des bulletins de vote,
encore moins le logo de son parti.
Par conséquent, a poursuivi le président Tapsoba, les suffrages en sa faveur
le jour du scrutin seront comptabilisés. De même, "il sera proclamé président
du Faso s’il est élu". L’autre préoccupation exprimée par les hommes de
médias, c’est la question de la fraude électorale et ce que la CENI entend
prendre comme mesures pour y faire face.

Sur cette question, le patron de la
CENI a relevé le rôle de l’encre indélébile dans la lutte contre le phénomène.
Mais, il a surtout souligné l’action de veille qui incombe, en la matière, aux
partis politiques. Ils doivent, selon lui, déployer leurs représentants dans les
différents bureaux de vote pour contribuer à la transparence du scrutin.

Par Grégoire B. BAZIE
Le Pays

P.-S.

Lire aussi :
Présidentielle 2005

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