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Ali Lankoandé dans la Gnagna : Une campagne dans la modestie

Publié le samedi 5 novembre 2005 à 09h02min

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La course à la présidence se poursuit. Et dans la recherche d’un électorat significatif. « Le candidat de l’Espoir », Ali Lankoandé sillonne le Burkina. L’Est du Burkina a reçu la visite du candidat Lankoandé.

Ce sont notamment les localités de Pouytenga, Boulsa, Piéla, Bogandé et Bilanga qui ont, en effet, accueilli la délégation du professeur Lankoandé. Pour le candidat, la rencontre avec son électorat s’effectue le plus modestement possible, privilégiant une campagne de proximité.

Une campagne de proximité qui permet d’échanger en petits groupes, qui permet de donner la parole à qui la veut. De cette façon, estime le candidat du PDP/PS, le chemin pour la victoire au soir du 13 novembre est aplani car les difficultés de parcours sont identifiées et des solutions idoines dégagées. Dans la première localité (Pouytenga) où le cortège du candidat est arrivé le 1er novembre aux environs de 12h, les militants mobilisés pour la circonstance ont souhaité, à travers leurs représentants, la bienvenue au prétendant au siège présidentiel. Au nombre des intervenants, le député Hyacinthe Sandwidi a invité tous les militants à voter massivement leur candidat, car pour lui, seul Ali Lankoandé peut apporter un changement qualificatif au Burkina.

Et pour aider les militants à bien voter, le député Sandwidi s’est appesanti sur la signification du logo du parti et sur la position qu’occupe son candidat sur le spécimen présentant la liste de tous les candidats. Le candidat Lankoandé est le seul à porter un bonnet et il est en bas de page sur ce spécimen, ont été des arguments d’identification du candidat. Pouytenga étant un carrefour d’échanges tous azimuts tant sur le plan national que sur le plan international, le député Sandwidi s’est penché sur l’insécurité des populations et des biens dans cette partie de notre pays.

« A Pouytenga, il y a beaucoup de richesses. Malheureusement, l’insécurité y règne, les braqueurs et autres coupeurs de route vous spolient impunément, populations de Pouytenga... Cela doit changer. Et c’est en votant notre candidat Ali Lankoandé que la sécurité reviendra ici à Pouytenga. Retirez vos cartes d’électeur et sortez nombreux le 13 novembre voter le changement, en votant Ali Lankoandé ». C’est en substance le message que le professeur et député Hyacinthe Sandwidi a livré au meeting de Pouytenga.

A l’instar de son prédécesseur face aux militants, Ali Lankoandé a fait ces constats au nombre desquels l’insécurité quasi permanente à Pouytenga, le bas niveau de la scolarisation des enfants, les richesses de la région qui ne permettent pas de développer le Burkina mais qui vont « dans les poches d’une frange minoritaire de notre société ». Il faut changer cela. Et le changement ne pourra se faire que si vous votez le candidat du PDP/PS... Je ne vous ferai pas de promesses. Car, le développement de notre pays se fera avec la participation de tous les fils et filles de ce pays... », préconise-t-il.

Evoquant le caractère international du marché de bétail de Pouytenga, le candidat à la magistrature suprême a souligné qu’il est temps d’exploiter judicieusement ce secteur d’activités qui génère des richesses incontournables. Il est également une source d’emplois pour les jeunes par exemple, si les cuirs et peaux sont traités de façon convenable. Pour ce faire, il faut arrêter l’exportation du bétail sur pied pour éviter les pertes de devises pour notre pays.

A Boulsa où le cortège s’est rendu dans l’après-midi du 1er novembre, El Hadj Ali Lankoandé a dit à ses militants que s’il est élu président du Faso, il s’engage à toujours expliquer le sens des décisions prises pour la réalisation des objectifs poursuivis. « Dans un pays de droit, les décisions doivent être expliquées au peuple ». Par la suite, il a abordé la possibilité de multiplier le nombre de barrages pour le Namentenga, d’organiser des circuits de vente pour les produits de la région, d’installer des banques de céréales suivies et contrôlées pour les rendre plus utiles aux populations, de mettre à disposition des semences sélectionnées, de veiller à l’intensification de l’élevage en mettant en place un système de soins vétérinaires de proximité.

A cela, il faut ajouter la relecture de la Réforme agraire et foncière, la modernisation du système sanitaire, la mise en valeur des langues nationales, la garantie de la sécurité des personnes et des biens à travers la motivation des agents de sécurité... Pour Ali Lankoandé, « le Burkina Faso est malade, il lui faut un médecin ».La 3e étape de la journée fut Piéla où le cortège est arrivé aux environs de 20h. Là, la foule, dans une ambiance de fête, a rencontré son candidat.

Là, également, Ali Lankoandé a souligné sa détermination à faire bouger les choses dans le seul intérêt des Burkinabè si, le soir du 13 novembre, il devenait président du Faso. Prônant la modestie, Ali Lankoandé évite les promesses mais invite plutôt les populations à s’unir pour bâtir ensemble le Burkina, sous la direction du PDP/PS.

A Bogandé, la rencontre avec le candidat de « l’espoir » s’est déroulée dans la salle de conférences de la direction provinciale de l’Agriculture. Les militants venus rencontrer celui dont ils soutiennent la candidature ont soulevé un certain nombre de problèmes.

Il s’agit notamment du manque de moyens tant matériels que financiers pour mieux mener la campagne, dans cette partie de la Gnagna.Le candidat dans son intervention s’est beaucoup appesanti sur la boutade à lui lancée par l’un de ses concurrents à la magistrature suprême. Cette boutade dit que Ali Lankoandé aurait fait plus de 22 ans, sans mettre pied dans la Gnagna d’où il est originaire. Affirmation refutée en bloc par Ali Lankoandé parce que pour lui, ne pas être à Bogandé ne signifie pas qu’il ne vient pas dans la province. Et Bogandé n’est pas le seul département que compte la province.

Il a toutefois demandé à ses militants de faire fi de toutes considérations négatives à son élection et de rester déterminés en lui apportant le maximum de voix le 13 novembre prochain. La dernière étape de son périple dans la Gnagna fut Bilanga. Un département qui a accueilli Ali Lankoandé aux environs de 16 h 00, ce 2 novembre 2005. Le message a été le même : voter le candidat de l’espoir, c’est voter le changement, soutient le candidat.

Jean Bernard ZONGO
Sidwaya

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