LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Présidentielle : échos de la campagne

Publié le jeudi 3 novembre 2005 à 09h53min

PARTAGER :                          

On reparle de la tentative de putsch chez Norbert M. TIENDREBEOGO

En rencontrant le mardi 25 octobre ses militants de Sakoinsé dans le département de Kokologho, le candidat du FFS, Norbert Michel TIENDREBEOGO, leur a tout naturellement demandé de l’aider à faire tomber Blaise COMPAORE.

Comme réponse, ceux-ci se sont dit prêts à « un coup d’Etat » mais cette fois-ci, « par les urnes ». Assurance a été faite par leur porte-parole, Patrice NIKIEMA, qui n’a pas, à l’occasion, manqué de propos amers contre l’arrestation en 2003 de leur candidat pour complot contre la sûreté de l’Etat.


Le prix de la corruption de Soumane TOURE

Si la quasi-totalité des candidats sont allés à l’assaut de leurs électeurs dès l’ouverture de la campagne le samedi 22 octobre, celui du PAI, Soumane TOURE lui, a attendu 72 heures avant de se faire entendre sur le terrain.

Le mardi 25 octobre, en effet, il a débuté sa campagne à Kombissiri. En bon harangueur de foule, il s’est adressé à ses militants et sympathisants en langue mooré qu’il manie à souhait. Dans son speech, il est revenu sur la nébuleuse histoire de corruption des hommes politiques laissant entendre ceci : « les informations, ces derniers temps, font état de corruption de leaders politiques par le chef de l’Etat. Mais le prix de ma corruption ce n’est pas l’argent, je veux qu’il me cède le fauteuil présidentiel ». Sacré Soumane.


« Je donne ma démission le 11 décembre 2009 » dixit Laurent BADO

A l’étape de Koupéla (Kourittenga) pour sa campagne présidentielle, Laurent BADO, candidat du PAREN a dû faire sa profession de foi à l’AIB de la localité. Interrogé sur son projet de société, il dit qu’en cinq ans, il éradiquera la pauvreté. En dix ans, il fera du Burkina, un dragon économique. A défaut, il démissionnera le 11 décembre 2009, date anniversaire de l’indépendance. Ce qui suppose qu’il soit réélu après le premier quinquennat pour lequel il est en campagne présentement.

Sur sa propre personne, il révèle avoir dîné neuf fois de suite avec Blaise dont il convoite le fauteuil.

Taxant les gouvernants du moment de « bêtes », l’homme BADO dit : « si je deviens président, je serai un homme cruel... » puis de se prononcer sur l’élection présidentielle en ces termes : « je ne vous demande pas de me voter. Je m’en fous, je m’en gnaille ! ». Et pourtant il prédit aux « idiots » Burkinabè un avenir apocalyptique sans lui au pouvoir ! A bon entendeur...


Blaise « lâche » Chantal à Léo

On le sait, le « candidat du peuple », Blaise COMPAORE est très préoccupé par l’épanouissement et l’émancipation de la femme Burkinabè. En effet, qu’il s’agisse du programme de large rassemblement, de celui du développement solidaire mis en œuvre pendant des deux septennats et encore mieux du « progrès continu pour une société d’espérance » qu’il propose pour les cinq ans à venir s’il est élu le 13 novembre, une place de choix est réservée à l’émancipation de la femme.

Celles-ci ne manquent pas de lui exprimer leur gratitude. A Léo les Sissiliennes lui ont ouvertement dit qu’elles le « portent dans leur cœur ». Au présidentiable COMPAORE de leur déclarer le même sentiment tout en prévenant que son « épouse est jalouse » mais qu’il lui a dit d’attendre le 13 novembre. C’est dire que Blaise COMPAORE a aussi le sens de l’humour.


Hermann YAMEOGO, en campagne pour la désobéissance civile

Si 12 candidats sont en campagne pour la conquête du fauteuil présidentiel, le treizième, Hermann YAMEOGO, lui a choisi de battre la campagne pour la désobéissance civile.

Après avoir envoyé une déclaration dans la presse qu’il trouve pourtant non crédible et expliquant le sens de la désobéissance civile comme étant « un appel à des valeurs éthiques », Hermann YAMEOGO s’est retrouvé le samedi 29 octobre à Koudougou pour mobiliser ses troupes.

Dans cette localité considérée comme son bastion électoral, le « chantre » désillusionné du « tékré » a cyniquement invité les militants de l’UNDD à aller massivement retirer leurs cartes d’électeur et de ne pas voter le 13 novembre car « c’est ça la désobéissance civile » dit-il.

Un mot d’ordre, on ne peut plus, qui consacre la mort du groupe « Alternance 2005 » dont il est « le père fondateur » et qui a envoyé des candidats disputer à Blaise COMPAORE son fauteuil.

Pourquoi n’avoir pas donné des consignes de vote en faveur de ses deux autres camarades ? L’homme du « tékré » le dira peut-être un jour. En attendant, « Alternance 2005 » devra se passer de « ses voix ».


Emile PARE, fait l’éloge du PAI

Le candidat de l’Alliance socialiste (AS), le Docteur Pargui Emile PARE a officiellement lancé sa campagne présidentielle samedi 29 octobre dans la région de l’Est à Fada, capitale du Gulmu où il l’a en même temps tracé son chemin pour la présidence.
Ce chemin, c’est « déterrer les racines du CDP au soleil levant et revenir au centre prendre le pouvoir ». La région de l’Est constitue donc pour lui tout un symbole.

Et concernant le choix de l’Est, il affirme en premier chef que le soleil s’y lève et « le soleil des indépendances a vu un parti de l’indépendance naître dans le Gulmu, celui du changement en faveur de l’homme, de la femme et des enfants ». Voilà des propos qui iront certainement tout droit au cœur de Soumane TOURE, candidat du Parti africain de l’indépendance (PAI). En effet, le père fondateur de ce parti, feu Amirou TIOMBIANO est natif du Gulmu et c’est là, qu’il a porté sur les fonts baptismaux.


Norbert TIENDREBEOGO, nostalgique des TPR ?

« Si je suis élu président du Faso, les corrompus vont répondre de leurs crimes devant le peuple à la Maison du peuple » déclare Norbert Michel TIENDREBEOGO à Banfora tout en promettant aussi au cours de son quinquennat de vider les dossiers dits pendants en justice : affaires Norbert ZONGO, Clément Oumarou OUEDRAOGO, David OUEDRAOGO.

Si le premier cas est toujours en instruction, on se demande cependant si le candidat vit réellement au Faso pour parler de vider les deux autres cas déjà jugés dont le dernier il y a six ans.

Par ailleurs, ce qui peut étonner dans la vision de Norbert M. TIENDREBEOGO, c’est sa nostalgie pour les TPR. Est-ce à dire que le candidat fera table rase des institutions judiciaires républicaines une foi élu ? La réponse, on l’attend du démocrate sankariste. Un retour des TPR pourrait en tout cas rendre justice aux suppliciés du secteur n°1 de Ouagadougou dont il était responsable à l’époque de la commission des crimes. Seulement on le sait, le bourreau a une effroyable peur de la cognée....


Soumane TOURE, la peur au ventre

Décidément on ne sait plus quel discours politique tient le candidat du PAI, Soumane TOURE à propos de l’ordre des scrutins. Lui, qui avait ouvertement exprimé sa désapprobation sur le report des élections locales qui devraient se tenir en février 2006, affiche une autre préoccupation qui apparaît assez contradictoire.

En effet, pour lui, une fois élu, la première mesure pourrait être le report (encore) des élections locales du 12 février 2006. Alors on se demande pourquoi s’était-il « rebellé » lorsque le premier report avait été décidé si ce n’est que cela lui a paru judicieux d’autant qu’il ne semble même pas prêt pour le 12 février 2006. Et si ces élections avaient eu lieu à la date initiale... ?

L’Opinion

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique