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Rosalie Bancé, présidente des Tanties de Blaise Compaoré : “La liste des actions de Blaise Compaoré en faveur de la femme est très longue”

Publié le jeudi 3 novembre 2005 à 10h07min

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Depuis quelques mois, elles sont sur le terrain pour des actions citoyennes : contribution pour l’établissement d’actes de naissances pour les femmes, sensibilisation pour l’inscription sur les listes électorales et retrait des cartes d’électeurs, appels à la tolérance pendant la campagne électorale, conférence publique...

Convaincues de leur rôle dans le renforcement de la démocratie et la stabilité dans notre pays, elles ont décidé à travers leurs actions quotidiennes de soutenir le candidat Blaise COMPAORE avant et après les élections du 13 novembre prochain, elles, ce sont les « Tanties de Blaise COMPAORE »,une association qui regroupe des femmes dont l’âge est supérieure ou égal à 50 ans.

Pour en savoir davantage sur cette association qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans certains milieux politiques, nous avons rencontré Mme Rosalie BANCE, la présidente des TBC. Une interview avec une mère voire une grand-mère qui reste convaincue d’une chose et qui la défend : Blaise COMPAORE est l’homme de la situation.

Comment est venue l’idée de mettre en place la structure « les Tanties de Blaise COMPAORE (TBC) » ?

Rosalie BANCE (RB). La structure a vu le jour en décembre 2004. L’initiative a vu le jour grâce à un groupe de femmes militantes de la démocratie et de la paix au Burkina Faso. La structure est aussi un comité de soutien à son Excellence Blaise COMPAORE et à son programme de développement. Les TBC, conscientes du potentiel d’expériences qu’elles ont acquises au fil, des ans s’engagent donc à le mettre au service de l’œuvre commune qu’est le développement du Burkina Faso.

Les membres de notre structure ont un âge supérieur ou égal à 50 ans. Nous soutenons Blaise COMPAORE au regard des actions qu’il a menées en faveur de la femme. De ce fait par ce soutien, nous jouons le rôle dévolu aux Tanties dans la société traditionnelle africaine, c’est-à-dire œuvrer pour la cohésion, la solidarité, le maintien de la paix sociale tout en inculquant la sagesse afin de susciter en tout un chacun la tolérance, le respect, le patriotisme dans le cœur de tous les fils et filles du Burkina.

N’oubliez surtout pas que nous avons 50 ans ou plus. L’âge de la raison et de la sagesse, la maturité en action. Et dans la société traditionnelles, les tanties, les grand-mères jouent un rôle important dans la cohésion de la cellule familiale et partout dans la société entière, c’est ce rôle important que nous voulions jouer à travers les TBC.

Pourquoi c’est Blaise COMPAORE que vous avez décidé de soutenir ? Pourquoi pas une autre personne, par exemple le ministre de la Promotion de la femme ou Chantal COMPAORE ?

RB : Nous avons choisi de soutenir Blaise COMPAORE , comme je l’ai dit au regard de ses actions posées en faveur de la femme et nous sommes convaincues que s’il est réélu, ses actions vont se poursuivre.

Regardez à travers le pays, il y a des structures de promotion de la femme, la femme partout est prise en compte dans les grandes décisions. Les caisses populaires, le FAARF etc, sont des actions concrètes en faveur de la femme et à mettre à l’actif de la politique de Blaise COMPOARE. La liste de ses actions est longue et c’est pourquoi nous avons décidé de le soutenir.

Depuis décembre 2004, quelles sont les activités que vous avez menées sur le terrain ?

RB : Pour nous faire connaître, nous avons installé des représentations dans chaque région du pays. Dans les 13 régions du Burkina, nous avons un bureau et la responsable du bureau met en place des comités dans chaque province, commune, arrondissement...jusqu’aux secteurs et villages. Toujours avec des femmes âgées de 50 ans et plus. Nous sommes parties d’un constat, à savoir que la femme dont l’âge est supérieur ou égal à 50 ans est un peu marginalisée par la société et par elle-même. Elle préfère rester dans son petit coin sous prétexte qu’elle n’a plus rien à voir dans l’évolution de la société.

En sus de cela,, certaines sont brimées sur tous les plans. Et quand elles sont brimées, c’est tout un pan de la cellule familiale, de la société qui est brimée. Et comme nous savons ce qu’il faut faire dans ce cas, nous les approchons et cela fait du bien. A côté des activités de soutien que nous menons, nous oeuvrons pour l’établissement d’actes de naissance pour les femmes.

C’est la campagne électorale ; qu’est ce que les TBC font sur le terrain ?

RB : Sur le terrain, nous avons sollicité un appui pour pouvoir approcher les personnes âgées. Comme vous le savez, pendant les périodes électorales, ce sont les personnes âgées qui font le plus d’erreurs.
Ce sont d’abord des analphabètes qui sont laissées à elles-mêmes, il faut donc les approcher. C’est d’ailleurs ce qui a expliqué que dès notre création nous avons entrepris d’établir des actes de naissance pour des femmes et cela avant même le début de la précampagne et de la campagne. Vous savez que pour les élections, ce sont les femmes qui votent le plus.

Alors pour ces actes de naissance, des gens ont contribué et nous avons pu établir près de 25000 actes de naissance. 100 actes de naissance par département. Malheureusement nous n’avons pu couvrir tout le territoire, mais ce n’est que partie remise. L’établissement des actes de naissance est donc une de nos activités. Et cela a été beaucoup apprécié par les personnes âgées, dans la mesure où ces actes pourront servir à établir des cartes d’identité, ou servir à prendre des crédits au niveau des caisses populaires...

Comment les TBC mènent-elles la campagne pour leur candidat, Blaise COMPAORE ?

RB : Nous menons une campagne de proximité. Comme je l’ai dit, la plupart des personnes âgées sont analphabètes et sont en général retranchées à la maison. Alors par le biais des structures que nous avons dans les secteurs, villages... nous allons à la rencontre de ces personnes pour une sensibilisation en langue nationale. A ces rencontres, le message est le même : retrait des cartes d’électeur et le vote de notre candidat le 13 novembre. Les personnes qui ont des problèmes pour retirer leurs cartes sont aidées à la résolution de leur problème.

Après cette étape, nous apprenons à nos membres, les personnes âgées, comment voter utile. Vous savez qu’avec le bulletin unique, il y a encore des problèmes. Certaines ne maîtrisent toujours pas comment voter avec le bulletin unique. Nous faisons cette sensibilisation partout où nous sommes représentées.

Que deviendra votre association après les élections ?

RB :Mais après les élections nous allons continuer à évoluer. Lorsque notre candidat nous a reçues, sans complaisance, nous avons posé des doléances. Nous lui avons dit que les tanties souhaiteraient dorénavant êtres associées aux différents programmes dans certaines luttes, c’est-à-dire le mariage forcé, l’excision.. Vous savez que toutes ces luttes concernent d’abord les femmes, les tanties.

Ce qui est malheureux, c’est que le plus souvent des tanties sont à la base de ces maux. C’est pourquoi, nous souhaitons vraiment jouer un rôle important dans ces différentes luttes. Nous avons aussi souhaité être associées à des missions de médiation, de dialogue. Vous savez que dans la société traditionnelle, les personnes âgées sont un ciment, une source de dialogue et de médiation.

Les TBC vont donc continuer à travailler, évoluer vers une structure-association pour être plus opérationnelle afin de pouvoir pleinement soutenir Blaise COMPAORE. En attendant, nous nous battons sur le terrain pour qu’il soit élu et continue l’œuvre qu’il a commencée en faveur de la femme et du Burkina Faso.

Est ce que vous avez un appel à lancer aux tanties, aux tontons pour cette campagne et pour le 13 novembre ?

RB : Nous souhaitons d’abord que tout se passe bien, dans la paix, la tolérance et le respect mutuel. C’est le plus important. Ensuite, nous voulons que les tanties et les tontons se mobilisent.

Il faut que les tontons bougent parce que nous avons remarqué qu’ils bougent moins que les tanties. Enfin nous voulons que les gens retirent leurs cartes d’électeur et votent Blaise COMPAORE le 13 novembre pour le développement et le renforcement de la démocratie au Burkina Faso. Vous savez, nous nous sommes heureuses au Burkina. Nous sommes heureuses plus que les tanties et les tontons de la Côte d’Ivoire par exemple. C’est pourquoi, nous voulons le rester et pour le rester, il faut voter Blaise COMPAORE le 13 novembre.

Par Ben Alex Béogo
L’Opinion

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