Dans moins de 10 jours, les 12 candidats devront s’en remettre au verdict des urnes au soir du 13 novembre 2005. Mais avant, chaque candidat, à travers sa campagne électorale sera allée à la chasse aux voix dans un esprit de paix, de tempérance, et de compétition. En entendant, chaque candidat y va de ses moyens et capacités organisationnelles. Mais sans pour autant verser dans la démagogie en mettant la paix sociale en danger par des écarts de langage ou de comportements déshonorant.

En effet, que ce soit à travers les meetings, les assemblée générales, les réunions de proximité, les messages délivrés dans les organes de presse d’Etat, tous se déroulent pour le mieux. Surtout que dans certaines localités, des candidats se sont succédé ou parfois même se sont retrouvés à quelques heures d’intervalle ou de manière concomitante, sans qu’il y ait le moindre accroc, encore moins la moindre hostilité, cela dénote d’une certaine maîtrise du jeu. Jusque-là donc, les Burkinabè assistent à une campagne « saine », apaisée, sans injures haineuses (mise à part certains dérapages) des uns à l’endroit des autres.

Chaque candidat dans ses sorties s’attachant à donner les preuves de sa bonne foi et de ses capacités à diriger les 12 millions d’âmes si elles lui faisaient confiance au soir du 13 novembre.

Certes, certains comme le candidat Nayabtigoungou Congo KABORE ont quelque peu dépassé les bornes lors de leur passage télé mais, très certainement que les réactions des uns et des autres les ont certainement rappelés à l’ordre. Une chose est sûre, cette campagne présidentielle révèle jusque-là que notre pays a pris une bonne base pour l’encrage de sa démocratie puisque les premiers acteurs de cet encrage jouent enfin et sérieusement leur rôle.

Toute chose qui tranche d’avec les fâcheuses tendances au manichéisme politique que le pays a connues à une époque encore récente. C’est vrai qu’il reste encore quelques jours de campagne et certainement des joutes politiques, mais tout porte à croire que le bon départ que nos 12 candidats ont pris, restera de mise jusqu’au bout. Surtout qu’ils sont tous signataires du code de bonne conduite qui les contraint à observer un certain comportement qui va dans le sens de la préservation de la paix sociale.

Le pari est en train d’être gagné au Burkina Faso, pour peu que les hommes politiques quel que soit leur bord en acceptant que le multipartisme ne soit pas la guerre des partis, mais la confrontation des idées. En cela, chaque composante de la société burkinabè apportera sa pierre à l’édification d’un Burkina encore meilleur où la paix et la stabilité politique seront les tenants de son développement.

Si les choses restent telles, et quel que soit le gagnant de cette présidentielle, tous les concurrents au fauteuil présidentiel seront à féliciter pour leur sens de la responsabilité, ce qui témoigne de la maturité politique des uns et des autres. Une bonne étape de franchie pour la démocratie au Burkina, et c’est tant mieux pour notre pays.

L’Opinion