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Laurent Bado à Bobo-Dioulasso et Dédougou : « Ne votez pas la personne mais le programme de développement »

Publié le mardi 1er novembre 2005 à 13h39min

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Le candidat Laurent Kilachu Bado du Parti de la renaissance nationale (PAREN) était à Bobo-Dioulasso et à Dédougou, samedi 29 octobre 2005, pour faire passer son message de « philosophie vitale ».

Le meeting de Bobo-Dioulasso présentait un enjeu capital pour Laurent K. Bado, candidat du PAREN. Pour cause, l’un des trois députés démissionnaires du parti de Laurent Bado, en la personne de Stéphane Wenceslas Sanou est un élu de cette région. Les militants du PAREN voulaient « voir clair dans cette affaire » en accueillant Laurent Bado à 10h au rond-point de Dafra.

Ainsi, après avoir exposé sa « voie originale de développement » dans ses grandes lignes, le professeur Laurent Bado a donné son explication concernant la démission des trois députés en général et de celle de Stéphane Sanou en particulier. En réponse à une question d’un militant, Laurent Bado a, preuve à l’appui, « enfoncé » son ex-député. Documents (lettre, facture, etc) à l’appui, Laurent Bado a affirmé que « la raison de la crise évoquée par les démissionnaires était un prétexte ». Pour lui, Stéphane Sanou cherchait « à bouffer plutôt qu’à travailler ».

Le président du PAREN a montré au public « des documents de prise en charge surfacturés par Stéphane Sanou ». Laurent Bado a laissé entendre que « Stéphane Sanou et les deux autres députés, en l’occurrence Mme Drabo née Kanyoulou Joséphine (liste nationale PAREN) et Bado Dema Raphaël (région du Centre-Ouest) après leur démission sont allés vers le CDP. Refoulés par le CDP, ils se sont rabattus sur l’ADF/RDA ».

Les explications de Laurent Bado auraient convaincu un jeune dans la foule qui s’est écrié : « Il (Stéphane Sanou) va le regretter ». Le candidat Laurent Bado s’est expliqué sur « les fameux 30 millions de Blaise Compaoré ». Pour lui, son parti « a reçu 13 millions 500 mille tandis qu’Emile Paré aurait reçu 16 millions 500 mille francs CFA ». Laurent Bado a fait savoir que c’est avec l’accord de son parti que cette somme a été acceptée.

« De ce fait, il n’y pas de drame à ce niveau parce que tous les grands opposants du Burkina Faso ont reçu des millions de Blaise Compaoré. Mais cet argent est allé dans leurs proches plutôt qu’à servir leur parti ». Le candidat du PAREN, Laurent Bado, a affirmé que s’il avait été acheté par Blaise Compaoré, il aurait été depuis Premier ministre du Burkina.

Puisque, selon lui, on lui a proposé à plusieurs reprises le poste de ministre mais il a toujours refusé.

Après le meeting de Bobo-Dioulasso, le candidat Laurent Bado a mis le cap sur Dédougou pour expliquer aux militants que son périple est « une question de philosophie vitale ». « Je n’arrive pas à dormir lorsque je pense que mon pays est le dernier du monde, alors que j’ai une voie originale pour développer rapidement le Burkina. Les privilèges du pouvoir ne m’intéressent pas, le développement de mon pays est une question de philosophie vitale », s’est écrié Laurent Bado.

A Bobo-Dioulasso comme à Dédougou, les directeurs provinciaux de campagne, respectivement Constant Bationo et Philibert Dakio ont rappelé le sens du combat de Laurent Bado M. Bationo a affirmé que « certains vont en politique comme ils vont au marché, c’est pour acheter les autres et les revendre aux enchères.

D’autres y vont comme ils vont au bal pour s’amuser, charmer et jouir des biens des autres. D’autres, enfin, vont en politique, interpellés par le devoir de génération, un devoir moral, un devoir sacré. C’est le cas de Laurent Bado ». Quant au candidat Laurent Bado, il a insisté sur le fait que son projet de société est un tout agencé et cohérent qui prend en compte les aspects financiers, techniques et leur mise en œuvre. Il a rappelé aux militants que s’ils lui donnent le Burkina Faso « par hasard », « en 10 ans, les Ivoiriens viendront chercher du travail au Burkina ».

Daouda Emile OUEDRAOGO
ouedro1@yahoo.fr

* Insaisissable Laurent Bado

A Bobo-Dioulasso, Laurent Bado était insaisissable tant par les photographes que par la caméra tant il était selon un confrère comparable à un chanteur sur un podium tellement il bougeait. Son directeur national de la campagne Oumar Guiguemdé, était obligé de lui signifier qu’il fait assez chaud pour se tenir sous le soleil du fait de sa convalescence. Mais à peine si son « président » l’écoutait car une minute après, il revenait sous le soleil pour crier « sa colère contre le sous-développement de son pays après 45 ans d’indépendance ».

* Laurent Bado prend le volant

Après avoir passé « avec brio » les deux meetings de Bobo-Dioulasso et Dédougou où il a tenu au minimum 3 heures d’horloge debout, Laurent Bado, en infatigable, décide de prendre le volant de la voiture. « Président, n’êtes-vous pas fatigué ? », interroge Oumar Guiguemdé. « Non, ça va aller, je maîtrise le tronçon Dédougou-Zoula, la nuit », répond Laurent Bado. Il était 17h30, lorsqu’il prenait le volant de la Land-Cruiser 4x4 avec à son bord, son chauffeur qui reprenait la place de Laurent Bado à l’arrière.

* Plus de 2000 km parcourus pour 10 meetings

Le candidat Laurent Bado est un « homme de terrain ». Depuis le 22 octobre, il sillonne les chefs-lieux de région pour enseigner à ses militants, sa « voie originale de développement ». Au jour du 30 octobre, le compteur du véhicule, une 4x4 Land Cruiser, lui révélait qu’il avait parcouru plus de 2000 km. Son directeur de la campagne mentionnait, à son tour, le fait que le meeting de Dédougou était le 10e du genre. Le staff de campagne ainsi que le matériel de sonorisation sont transportés par l’unique 4x4. Sacré Bado !

D E O

Sidwaya

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