LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Bénéwendé Stanislas Sankara à Nassoumbou : “Faire du Sahel une terre d’espoir”

Publié le samedi 29 octobre 2005 à 07h50min

PARTAGER :                          

Le candidat de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) était le 27 octobre 2005 à Nassoumbou dans le Sahel. Objectif, conquérir les voix des populations de cette région dans l’optique de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.

Pour son deuxième « grand meeting », le candidat de l’Union pour la Renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) à la présidentielle du 13 novembre prochain a mis le cap sur le Sahel.

C’est le village de Nassoumbou, chef-lieu de département situé dans la province du Soum à 37 kilomètres au Nord de Djibo qui a accueilli Me Bénéwendé Stanislas Sankara dans la soirée du jeudi 27/10/2005. Un véritable périple. Mais avant de rallier la capitale Ouagadougou à Nassoumbou (environ 290 km non bitumée), Me Bénéwendé Stanislas Sankara a dû faire deux escales « à la demande de ses militants du Sahel », a expliqué Mme Kadiatou Diallo née Dicko, coordonnatrice du parti de l’œuf dans cette région du Burkina.

A Gaskindé (25 km avant Djibo dans le département de Pobe Mangao) tout comme à Piladé (15 km après Djibo), le candidat de l’UNIR/MS et sa délégation ont bénéficié des bénédictions des militantes et militants de tous les âges.

Pour eux, défier les routes quasi-impratiquables afin de les rencontrer est une marque de considération à leur égard. C’est logiquement qu’ils ont affirmé leur soutien à leur hôte dans le cadre de l’élection présidentielle à venir. En retour, Me Sankara les a remerciés pour le soutien. Il a surtout insisté sur la nécessité de retirer les cartes d’électeur et sur la manière de choisir l’œuf, le jour du scrutin. Le cours de vote terminé, le candidat a pu quitter successivement les deux villages pour rejoindre enfin Nassoumbou.

L’accueil était chaleureux avec les rythmes musicaux du terroir et les coups de fusils. Les militants vêtus pour la plupart de tee-shirts à l’effigie du candidat (devant) et à celle du président Thomas Sankara (derrière), étaient mobilisés sur la place du marché, scandant des slogans. « La patrie ou la mort, nous vaincrons », « Avec Me Sankara, c’est le progrès dans l’intégrité », « Avec le peuple, victoire », ont-ils scandé à plusieurs reprises.

Il s’en est suivi un bref rappel historique. Selon le « MC » d’un soir, Bédari Tamboura, c’est à Nassoumbou que Thomas Sankara s’est révélé aux Voltaïques (Burkinabè d’aujourd’hui) comme un « combattant intrépide » au côté de son peuple lors de la guerre Mali # Haute-Volta de 1974. Il y a séjourné pour la paix et contre la faim, a poursuivi M. Tamboura.

Me Sankara prend le relais pour magnifier à son tour, l’œuvre du défunt président. Il s’est agi de faire la guerre à la pauvreté et à la misère, a-t-il rappelé. Avant d’affirmer que « c’est ce combat que l’UNIR/MS mène depuis sa création ».

Malheureusement, a estimé le candidat, le Burkina Faso présente un tableau sombre à tous les niveaux. Cela, à son sens, est visible à Nassoumbou, dans le Sahel, en général. Le chômage, les difficultés d’accès aux soins de santé et à l’eau potable, entre autres, sont légion dans cette région du pays, renchérit la coordonnatrice de l’UNIR/MS dans le Sahel, Mme Kadidiatou Diallo/Dicko.

« La situation de précarité généralisée » du pays des Hommes intègres est née avec les 18 ans de pouvoir du candidat Blaise Compaoré, a fustigé Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Il a demandé à ses militants de se mobiliser pour le porter à la présidence du Faso. Faire en sorte qu’ « au soir du 13 novembre 2005, nous puissions conjuguer Blaise Compaoré au passé », a-t-il dit.

Les conditions pour y parvenir, a indiqué le candidat à ses militants, sont le retrait des cartes d’électeur (encore possible jusqu’au 5 novembre) et l’exercice du droit citoyen. Comme panacée pour le peuple burkinabè, Me Sankara propose le « Programme alternatif sankariste ». Avec ce programme, il promet, en cas de victoire, de faire du Sahel « une terre d’espoir » tout comme les Israéliens ont réussi à transformer le désert en une terre nourricière.

Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya

P.-S.

Lire aussi :
Présidentielle

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Me Sankara au Centre-Ouest : « Voter utile et bien »