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Présidentielle 2005 : échos de la campagne

Publié le vendredi 28 octobre 2005 à 07h37min

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Un candidat censeur

Invitée à couvrir le meeting d’un des candidats à la présidentielle, l’équipe de la TNB s’est retrouvée en présence d’un public si maigre que le candidat, d’habitude si prolixe devant les caméras, a supplié le cameraman de ne rien filmer. Ce n’est pas de la censure ça ? La presse est donc bien avertie au cas où...

* Un candidat déserteur

Le Conseil supérieur de la communication, en relation avec la TNB, a offert un espace d’expression aux différents candidats à la présidentielle à travers une émission de 45 mn. Le candidat, face à des journalistes, a tout le loisir de faire connaître son programme. Mais voilà, le premier enregistrement de l’émission a connu un flop parce que le candidat attendu a tout simplement fait faux bond. Sans même daigner appeler pour laisser un mot d’excuse ou d’explication... Quelle campagne !


L’argent des opérateurs économiques

Il y a campagne et campagne. C’est à cette conclusion qu’on en arrive, face aux moyens déployés par certains candidats pour s’attirer le maximum de voix dans la course au fauteuil occupé actuellement par Blaise Compaoré. Dans ce registre, le candidat du parti au pouvoir est le mieux loti. En effet, les pagnes, les tee-shirts, les casquettes, et même les boucles d’oreilles et bien d’autres objets à l’effigie du chef d’Etat sortant ont inondé le pays et suscitent la convoitise de nombre de Burkinabè, surtout les femmes.

Il semble que tous ces produits ont été financés par des opérateurs économiques. Ceux-ci n’attendent-ils pas un retour sur investissement ? Certainement, et c’est là tout le danger de ces financements occultes.


* Blaise Compaoré à l’église

Les pagnes et les tee-shirts frappés du visage souriant de Blaise Compaoré font recette, notamment auprès de la gent féminine. Elles en raffolent et c’est rare d’aller aujourd’hui dans un lieu public sans rencontrer la "belle gueule" de Blaise sur des poitrines "conquérantes". Les lieux de culte n’y échappent pas. C’est ainsi que le samedi 22 octobre, l’Eglise de Dassasgho a reçu des fidèles joliment habillées, qui en tee-shirt, qui en pagne Blaise Compaoré.


* Les panneaux de la mairie aussi

La mairie de Ouagadougou a implanté dans certains endroits de la ville des panneaux où sont affichées des informations à l’endroit des citoyens. Depuis l’ouverture de la campagne présidentielle, nombre de ces panneaux servent d’exutoires aux couleurs de Blaise Compaoré, dont les posters ont remplacé les "infos" de la commune. Si lesdits panneaux ont été cédés par la mairie contre espèces sonnantes et trébuchantes, c’est tant mieux pour les caisses de la commune. Sinon, il faudra revoir la copie.


* Portable pour un candidat

Un candidat à la présidentielle est hors-résau cellulaire. Selon ses propres dires, alors qu’il parlait de l’argent reçu par les candidats, l’homme a signifié qu’il n’a pas un téléphone portable parce qu’il n’utilise pas un cellulaire bas de gamme.

Il serait habitué aux appareils de grandes fonctions, alors que l’argent que les candidats ont reçu ne lui permettrait pas d’en acquérir. Comme quoi, le pactole de la campagne présidentielle sert à des dépenses que le commun des électeurs est loin d’imaginer.

Le Pays

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