Une centaine de participants issus des départements-clés du processus de mise en œuvre de la décentralisation, de la société civile ont participé à l’atelier de validation du Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation (CSMOD). Ce document qui servira de cadre de référence sur la décentralisation au Burkina, définit les orientations et les axes prioritaires d’action pour les dix prochaines années (2006-2015).

Fondé sur les enjeux et les insuffisances de l’heure, ledit document trace des pistes pour accélérer la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique de la décentralisation, promouvoir la concertation entre les acteurs et renforcer leurs capacités.

Il propose également les sources de financement potentielles. Toute chose qui devrait favoriser l’approfondissement de la décentralisation à travers sa perception, non comme un effet de mode, mais comme un mode normal et habituel de gestion publique. Pour le ministre en charge de la décentralisation, Moumouni Fabré qui a présidé la cérémonie d’ouverture, l’élaboration de ce document s’est avéré plus qu’une nécessité.

« Au-delà des acquis enregistrés, des problèmes et défis majeurs se posent aux différents acteurs de la décentralisation parmi lesquels, la question de la stratégie adaptée pour la mise en œuvre opérationnelle de la politique de décentralisation », a déclaré le ministre. Aussi, a-t-il, signifié l’élaboration du cadre stratégique permettra de relever d’ores et déjà « le défi de l’assistance à travers l’organisation d’un appui de proximité aux 302 communes rurales avant et après les élections municipales.

En effet, l’avènement d’élus locaux conscients de leurs rôles l’éclosion d’une Fonction publique territoriale avec des agents assurant les tâches avec efficacité, la mise en place d’outils et de méthodes susceptibles d’orienter l’ensemble des acteurs, dépendent tous de la stratégie qu’induit ce document-cadre. Et cela, les participants l’ont bien compris. C’est pourquoi, ces 24 heures de travaux ont été des plus studieux.

La coordonnatrice du programme décentralisation et développement communal de la Coopération allemande (GTZ), Sabine Diallo, s’est quant à elle, réjouie des débats fort animés et enrichissants qui ont permis de finaliser ce cadre stratégique. C’est donc de son avis, un document de qualité qui sortira de ces travaux, surtout au regard des compétences réunies (MATD, GTZ, PNUD, SNV, ambassades...).

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya