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Conseil constitutionnel : Me Farama dénonce des manigances

Publié le jeudi 27 octobre 2005 à 08h07min

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Me Prosper Farama, Conseil de Me Hermann Yaméogo et de l’UNDD a animé, le mardi 25 octobre 2005, une conférence de presse à Ouagadougou, sur le désistement de son client de la présidentielle. L’avocat a dénoncé ce qu’il qualifie de manigance du Conseil constitutionnel.

Me Hermann Yaméogo s’est retiré de la course pour la présidentielle du 13 novembre prochain : Dans la situation actuelle, l’homme du Tékré doit porter une camisole de force, c’est-à-dire être candidat de l’élection présidentielle malgré lui. C’est en tout cas le sentiment de Me Prosper Farama qui n’apprécie pas du tout la tournure de l’affaire. Tout se passe, explique-t-il, comme si Me Hermann Yaméogo n’avait pas le droit de se désister. Or, l’acte de candidature est unilatéral et volontaire : conçu comme tel on peut toujours renoncer à ce droit.

C’est conformément à cette démarche que le président de l’UNDD a adressé une lettre au Conseil constitutionnel pour l’informer de sa décision de désistement. Au lieu de prendre acte et de tirer toutes les conséquences de droit, Drissa Traoré et ses collègues ont plutôt considéré la correspondance comme une réclamation.

Ainsi, selon Me Farama, son client sera débouté pour forclusion (argument développé dans la décision). Et voyant la faiblesse de l’argumentation, ajoute-t-il, Drissa Traoré la complète à la télévision au cours de l’émission "Actu Hebdo" en évoquant l’autorité de la chose jugée. Des gymnastiques que l’avocat trouve regrettables pour une institution aussi importante.

Le comble dans cette affaire, soutient Me Farama, c’est le traitement ambivalent des organismes impliqués dans l’élection présidentielle. Ainsi, pendant que la CENI (Commisssion électorale nationale indépendante) refuse de retirer le logo de l’UNDD du bulletin unique, le Conseil supérieur de la communication, lui, prend acte et décide de ne plus accorder les temps d’antenne (à la radio et à la télé) à Me Hermann Yaméogo.

Cela aura pour conséquences graves de lui faire endosser à la fin de l’élection, un "score dérisoire". Me Farama dénonce donc ces "manigances du Conseil constitutionnel qui, aujourd’hui, n’est pas au- dessus de tout soupçon en prenant des décisions sans fondement et à la tête du client".

Aux journalistes qui voulaient savoir quelle suite sera réservée à l’affaire, le conseil de l’homme de la démocratie consensuelle a indiqué que les juges constitutionnels ayant siégé en premier et dernier ressort, il ne voudrait plus s’embarquer dans d’autres procédures.

Mais, l’avocat a révélé que des militants de l’UNDD subiraient des brimades et des intimidations de la part des forces de l’ordre. Me Prosper Farama attend donc du Conseil constitutionnel qu’il s’élève au-dessus de la mêlée et qu’il joue franc jeu.

Si Me Hermann Yaméogo ne participe pas à la présidentielle de cette année, il se prépare déjà pour les autres échéances (municipales et législatives) : dans cette optique, il a introduit un recours pour un audit du fichier électoral.

Par D. Parfait SILGA

Le Pays

P.-S.

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