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Houet : Une rentrée scolaire pleine d’angoisses

Publié le mercredi 26 octobre 2005 à 08h00min

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Par le biais de ce point de vue, Ousséni Ouédraogo revient sur les difficultés qui sont le lot des enseignants à l’occasion de cette rentrée scolaire.

L’homme doit savoir se taire, dit souvent la sagesse. Mais il y a des moments où le silence devient un mal qui risque de compromettre l’avenir même de l’humanité. Ce silence coupable dérange certains esprits audacieux qui veulent et souhaitent le progrès. Ce courage contredit l’adage populaire, cher à beaucoup de personnes, qui stipule : "Lorsqu’un caillou descend des cieux, le bon sens commande que chacun protège sa tête". Nous protégerons nos têtes, car il convient que chacun prenne ses responsabilités, pour répondre devant l’histoire de ses actes.

La rentrée scolaire, si elle est un cauchemar pour les parents (financièrement et humainement), les enseignants sont touchés à un triple plan, mais nous nous tablerons sur le point brûlant de l’heure qui est celui des mutations.

Pour qu’un travail soit fructueux, certaines conditions s’avèrent nécessaires. Il faut que les couples se rapprochent, que l’intéressé (e), au regard de sa convenance, remplisse des conditions pour prétendre à une affectation. La loi en la matière est claire et ne souffre d’aucune ambiguïté. Selon les textes en la matière, les effectifs pléthoriques dans les classes donnent lieu à des mesures palliatives que sont entre autres, la formule 212 en application dans les villes.

Comment pouvons-nous comprendre que, sous prétexte que des écoles sont sans maîtres, les autorités de l’enseignement dans les Hauts-Bassins sèment la désolation en milieu enseignant par des affectations intempestives, de complaisance. Un dit redéploiement a été effectué le 6 septembre dernier et chose étonnante, certains sortent tandis que d’autres font leur entrée. Si l’avenir des enfants constitue une préoccupation pour les parents et les éducateurs (maîtres), nos responsables de l’éducation semblent, au Houet, compromettre, voire hypothéquer toute l’année scolaire 2005-2006, par des affectations hors-la-loi, de complaisance.

Les enseignants dans les Hauts-Bassins vivent dans la psychose et il en est de même pour les premiers responsables des circonscriptions qui sont traumatisés.
Pour atteindre les objectifs du PDDEB, il convient de rassurer le personnel, de lui donner un tonus nouveau afin d’engranger de nouvelles victoires. Le succès est fonction de la rentrée et nous lançons un appel aux autorités et à tous ceux qui se soucient de l’avenir de l’école, pour que des mesures idoines soient prises pour sauver l’année.
De grâce, nous demandons qu’on laisse les enseignants dans la quiétude afin que le très peu de conscience professionnelle qu’ils ont, ne se volatilise pas. Le succès du PDDEB est à ce prix.

Ousseini OUEDRAOGO IP. à Bobo n°5
Directeur de l’école Colma "A"

Le Pays

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