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Grippe avaire : L’Afrique menacée

Publié le mercredi 26 octobre 2005 à 08h17min

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Poulets-bicyclette

Si, comme le postule la théorie actuellement admise, les oiseaux sauvages propagent la maladie le long de leurs routes migratoires, l’Afrique risque fort de devenir la prochaine région touchée par le virus de la grippe aviaire qui, selon les responsables de la santé, pourrait déclencher une pandémie de grippe humaine.

Depuis plusieurs mois, la grippe aviaire, partie d’Asie du Sud-Est, s’étend vers le nord et l’ouest de ce continent. Un cas de décès humain en Thaïlande, le premier de l’année pour ce pays, a été confirmé le 20 octobre, et la présence des premiers oiseaux malades a été signalée en Europe le 13 octobre.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévient que c’est en Afrique orientale que la grippe aviaire pourrait commencer à affecter les êtres humains en grand nombre, si la théorie de la propagation se confirme.

Les experts de la FAO ont rapporté, le 19 octobre, que depuis la confirmation de cas de grippe aviaire en Roumanie et en Turquie, la probabilité de la migration de la maladie en Afrique avait augmenté.
Les experts craignent que le virus se modifie de façon à se transmettre facilement de l’homme à l’homme. Cette évolution pourrait entraîner une pandémie de grippe, parce que les populations se trouveraient exposées à cette souche du virus pour la première fois.

Le chef des services vétérinaires de la FAO, M. Joseph Domenech, pense que l’Afrique orientale offre un terrain propice à cette mutation du virus. « La promiscuité entre l’homme et l’animal, ainsi que l’insuffisance de la surveillance et de la lutte vétérinaires, créent un terrain favorable au virus », a déclaré M. Domenech dans un communiqué diffusé le 19 octobre par la FAO.

« Ces pays ont besoin de toute urgence d’une aide internationale pour mettre en place des systèmes de surveillance et de lutte » contre les maladies.
Si la détection du virus H5N1 au sein d’élevages avicoles en Roumanie et en Turquie a suscité une vive inquiétude en Europe ces derniers jours, la FAO pense que les risques posés par les oiseaux sauvages en Europe occidentale et orientale sont faibles.

Cela pourrait toutefois changer au printemps prochain, lors de la prochaine migration, lorsque les oiseaux infectés survoleront la région.

Le rôle des États-Unis

Les États-Unis participent à diverses initiatives visant à éviter une pandémie de grippe qui pourrait, selon les estimations, faire jusqu’à 8 millions de victimes dans le monde.

En septembre dernier, les États-Unis ont organisé le Partenariat international sur la pandémie de grippe et de grippe aviaire. Lors de sa première réunion, qui s’est tenue à Washington le 14 octobre dernier, quelque 88 pays et huit organisations internationales ont identifié trois domaines prioritaires de collaboration : constituer des stocks de médicaments et de fournitures, accélérer la mise au point et la distribution d’un vaccin, et prendre des mesures de réaction rapide et d’endiguement.
Les États-Unis se préparent à décaisser 25 millions de dollars afin d’aider d’autres pays à lutter contre la grippe aviaire.

On pense que le Congrès envisagera l’octroi d’une assistance supplémentaire à l’étranger lors du prochain cycle de négociations budgétaires.

Source : Washington File

L’Observateur

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