La cérémonie solennelle de célébration de cette journée, placée sous le magistère de messieurs Zakalia Koté, directeur de cabinet du ministère en charge des Affaires étrangères et Georg Charpentier, coordonnateur du système des Nations unies au Burkina Faso a été ponctuée de par trois actes majeurs.

Premier acte, les allocutions prononcées par messieurs Charpentier et Koté.
Pour le premier, " nous fêtons aujourd’hui le multilatéralisme, le dialogue entre les peuples sans exclusion, le respect et la préservation des diversités culturelles, régionales, ethniques et religieuses qui enrichissent notre planète ".

Une fête qui coïncide avec le 60e anniversaire de l’ONU, lequel a été marqué par des propositions de réformes ambitieuses présentées par le secrétaire général de l’ONU en septembre dernier. Au cours de ce sommet du millénaire de septembre, le constat a été fait que si nous continuons à combattre la pauvreté au rythme des 5 dernières années, beaucoup de pays n’atteindront pas les OMD et qu’il faut par conséquent, accélérer le rythme en augmentant la capacité nationale de mise en oeuvre des stratégies de développement et en augmentant en conséquence les ressources allouées au développement.

Un constant amer qui ressort dans le message de Kofi Annan à l’occasion de cette journée lu par Georg Charpentier. Kofi Annan note que les dirigeants des pays riches autant que ceux des pays pauvres se sont engagés à adopter des politiques qui, " si elles sont intégralement appliquées " , pourraient faire reculer la faim et la pauvreté de moitié au cours des 10 prochaines années. Nous n’en sommes pas encore là, d’autant que concernant " les changements climatiques et la réforme du Conseil de sécurité", les grands de la terre "n’ont fait que des déclarations sans vigueur " . Pire, concernant " la prolifération et le désarmement nucléaires , ils n’ont absolument pas pu se mettre d’accord " .

Et, c’est pourquoi tout en signifiant "le soutien indéfctible du Burkina Faso aux efforts que les Nations unies déploient chaque jour pour relever les défis de la pauvreté, de la misère, du sous-développement .....", Monsieur Zakalia Koté a noté que les résultats du Sommet mondial 2005 ont été "mitigés ". Ils constituaient cependant " une étape importante" dans le processus de transformations qualitatives de notre maison commune. Il convient dès lors, de les considérer comme " un point de départ pour les négociations, ainsi qu’une invite à la communauté internationale à plus d’engagement politique, d’esprit de solidarité et d’unité" .

Le chemin sera long au regard des enjeux " mais notre responsabilité vis-à-vis des générations futures est grande et nous commande de taire nos querelles et nos passions pour, ensemble, asseoir les bases d’une organisation digne des rêves de ses frères fondateurs". Des paroles pleines de bon sens qui précéderont le deuxième acte de la commémoration qui a consisté en la levée symbolique du drapeau de l’ONU. Puis, une visite documentaire de l’activité des Nations unies au CINU mettra fin à la célébration de cette journée.

Boubakar Sy
Sidwaya