A l’origine, c’était un simple stade de foot. Depuis, la ville de Ouargaye s’est intéressée de plus près au projet des petits français. Elle compte désormais utiliser l’espace pour toutes animations sportives. « En fait, on construit un mur en parpaings de 2 m de haut et de 200 m sur 200 m, explique le directeur de la mission locale, Joseph Legrand. Cet espace pourra aussi servir aux foires et autres fêtes. Il appartient aux Burkinabè de s’en saisir. » Il va falloir aussi le consolider ce mur.

Et pourquoi un mur d’ailleurs ? « Pour qu’il soit identifié comme un vrai complexe », explique Joseph Legrand. Christophe Durant, déjà parti l’année dernière, souligne une autre raison : « Ça permet aussi de gérer des entrées payantes. » Quant à Michel Flaux, accompagnateur, il fait remarquer qu’au Burkina, « les animaux sont en divagation ». Autant de raisons qui nécessitent un espace clos. Le conseil municipal de Ouargaye, qui n’existe que depuis 2 ans environ, vient d’ailleurs de créer un comité de pilotage pour gérer ce complexe.

Mais plus qu’un stade à réaliser, la mission permet à neuf jeunes fougerais en recherche d’emploi, de découvrir un autre monde. « On emmène des jeunes qui ont besoin de ça. Pour qu’ils aient un choc culturel », explique Joseph Legrand.

C’est en effet un bon apprentissage de la vie collective et de l’autonomie : « Ils vont être pendant trois semaines ensemble, à supporter les soucis des uns et des autres. » « Ça permet de relativiser, souligne Christophe Durant. Quand on rentre en France, on se dit qu’il faut prendre son temps et moins se prendre la tête, ne pas rester à se lamenter. »

Source http://www.fougeres.maville.com/actu/detail.asp?idDoc=115074&IdCla=23