LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Norbert Tiendrébéogo du FFS : Il veut reconstruire le Burkina

Publié le samedi 22 octobre 2005 à 00h00min

PARTAGER :                          

Le Front des Forces sociales, l’un des partis sankaristes engagés dans la bataille pour la Présidentielle 2005 propose un programme alternatif de gouvernement sankariste. Le « Programme de réconstruction nationale » (PRN) jette un regard aux plans politique, économique et socioculturel, avance des solutions novatrices en vue de réunir les conditions d’une alternative crédible au Burkina. A travers le PRN, Norbert Michel Tiendrébéogo veut reconstruire le Burkina en prenant à son compte les acquis de la période révolutionnaire. Si dans l’ensemble ce programme peint le sombre tableau des dernières décennies au Burkina, il n’en demeure pas moins que le candidat Norbert Tiendrébéogo se refuse à le considérer comme un catalogue de récriminations contre le régime en place.

Il entend de ce fait redonner confiance à la jeunesse, estimée à plus de 60% des Burkinabè. Son programme s’inspire des résultats acquis par les 4 années de révolution et qui démontrent qu’il existe d’autres voies pour sortir le Burkina de la misère.

Le PRN est un document de 57 pages et se veut « un programme révolutionnaire pour mettre un terme à la crise structurelle qui mine un pays pauvre et arriéré(...) ». Norbert Tiendrébéogo fonde son programme sur le triptyque suivant : la force de la jeunesse, la fierté du Burkina et la sécurité des Burkinabè. Pour le candidat du FFS, la jeunesse incarne l’espoir de la Nation.

Selon Tiendrebéogo, le peuple burkinabè est le premier ouvrier de son propre développement. Il articule son projet de société autour du sankarisme qui doit dans cette perspective se définir en un processus de transition, de transformations, de luttes dans tous les domaines de la société en vue de faire valoir la logique démocratique. Pour cela, il détermine des grands chantiers dont la mise en oeuvre va permettre d’éloigner des Burkinabé les affres de la misère.

S. Nadoun COULIBALY


Parcours d’un sankariste « pur et dur »

Hier prisonnier (accusé en 2003 de tentative de putsch et blanchi au terme d’un procès), aujourd’hui Norbert Tiendrébéogo se lance à la conquête du fauteuil présidentiel par la voie des urnes. Il se présente sous la bannière du Front des Forces Sociales, un parti d’opposition d’obédience sankariste. « Vaincre avec les masses, mourir avec les masses » est le crédo du candidat Tiendrébéogo qui se clame sankariste pur et dur.

Ragarllardi par son acquittement en 2003 au procès pour complot contre la sûreté de l’Etat, il croît en ses chances d’occuper le fauteuil présidentiel. Car une bonne performance du FFS fera oublier au candidat et à ses militants leur revers des législatives de 2002. L’autre defi du FFS et son candidat est de gagner le match dans le match qui va les opposer à Me Bénéwendé Sankara (un autre candidat sankariste) lors de ce scrutin présidentiel.

A 50 ans, ce cadre de banque se définit comme le candidat de la jeunesse. Norbert Michel Tiendrébéogo est l’un des trois candidats sankaristes à cette élection qui aura battu le record de participation : 12 candidats pour le 13 novembre. Il est né le 29 septembre 1955 à Ouagadougou, la capitale. Ancien du petit séminaire de Pabré, sa carrière professionnelle débute en 1980 à la maison Renault où il a travaillé en qualité de chef de service après-vente.

Titulaire d’un diplôme d’études supérieures du conservatoire national des Arts et métiers de Paris en banques et finances, il a occupé de hautes fonctions dans les établissements bancaires et est depuis août 2005 responsable du département comptabilité portefeuille à la Société générale de Banque du Burkina (SGBB). Il y travaille depuis 1986.

Pour la présidentielle 2005, Norbert Tiendrébéogo entend mettre sa notoriété au service de l’alternance au Burkina. Il en veut pour preuve le soutien d’un autre parti sankariste à sa candidature, la Convergence de l’Espoir. Ses prises de positions face à la IVè République, son intégrité légendaire fondent cette opinion, soutient le candidat du FFS (Front des forces Sociales).

De sa carrière politique, l’on retient qu’il a été sympathisant de l’union générale des étudiants voltaïque (UGEV), délégué CDR (comité de défense de la révolution) des quartiers saints. Il est membre -fondateur en 1984 de l’Inter-CDR dont il fut le responsable à la sécurité. Secrétaire provincial du MTP (Mouvement pour la Tolérance et le Progrès) en 1992-1993, il a été aussi secrétaire général adjoint du CRAUS (comité de réflexion et d’action et d’unité des sankaristes, une structure qui est l’ancêtre du FFS).

Secrétaire général du FFS de 1996 à 1998, il en devient le président. Il a reçu sa formation militaire de CDR au groupement blindé (Ire promotion). Ce militant de la croix rouge et ancien coeur vaillant est aussi sportif. il a été l’avant-centre de l’USO pendant deux saisons (1975-1977).

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique