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Retrait des cartes d’électeur : La CENI accuse les partis politiques

Publié le mercredi 19 octobre 2005 à 06h57min

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Michel Tapsoba, président de la CENI

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a
rencontré ce mardi 18 octobre à Ouagadougou les formations
politiques, pour faire le point de la distribution des cartes
d’électeur. On retient principalement que la situation n’est pas
reluisante dans les grandes villes de Ouaga et de Bobo.

Visiblement, les Burkinabè ne se bousculent pas dans les
bureaux de vote pour retirer leurs cartes d’électeur. Selon le
bilan à mi-parcours (encore partiel), le taux de retrait moyen est
de l’ordre de 64 % sur le plan national mais avec beaucoup de
disparités entre les différentes Régions. Les cas les plus
préoccupants sont ceux des villes comme Ouaga et Bobo
(30%).

La CENI pense à ce propos que les partis politiques
doivent prendre le relais de la sensibilisation à l’endroit de leurs
militants.

Moussa Michel Tapsoba a aussi rassuré les uns et
les autres sur la fiabilité du fichier électoral. Selon le patron de
la CENI, ce n’est pas la catastrophe comme on tente de le faire
croire. Des travaux sont d’ailleurs effectués pour traquer les
irrégularités. Ainsi, à la date du 17 octobre dernier, plusieurs
situations ont été recensées dont 1 175 cas d’erreurs
matérielles (sur les cartes), 475 inscriptions hors délai, 647
électeurs décédés, 24 cas de doublons réels.

Moussa Michel Tapsoba s’est ensuite appesanti sur la situation
des démembrements de la CENI. Là "encore, il a déploré le
choix des agents par les formations politiques, entraînant
aujourd’hui beaucoup de pagaille. En ce qui concerne le niveau
d’instruction, il avait été retenu le minimum de la classe de 4e,
ce qui n’a pas été respecté.

L’autre problème est l’indisponibilité
constatée dans les bureaux de vote. En plus des absences, le
président de la CENI a révélé que 20% du personnel électoral
dans les démembrements ont déjà démissionné parce qu’ils
ambitionnent de se présenter aux élections législatives ou
locales.

Des agents de bureaux de vote en prison

A ce propos, il a confié que la situation se complique parce que
les démissionnaires (membres des partis politiques) ne
pourront pas être remplacés. Enfin, Moussa Michel Tapsoba a
mis le doigt sur un problème grave à savoir la moralité de ses
collaborateurs au niveau local.

S’étant rendus coupables
d’actes délictueux, plusieurs ont été envoyés dans les maisons
d’arrêt et de correction. En somme, les partis politiques ont la
plus grande part de responsabilité dans le dysfonctionnement
de ses démembrements, selon la CENI.

Dans le jeu des questions-réponses, les représentants des
partis engagés dans la présidentielle 2005 ont soulevé d’autres
difficultés, en particulier, concernant le retrait des cartes dans
les villages.

A cette préoccupation, Moussa Michel Tapsoba a
assuré les politiques que le problème n’est pas le nombre de
jours passés dans les localités (9 jours) mais celui de
l’information des électeurs. En rapport avec l’audit sur le fichier
électoral préconisé par le PDP/PS, il a indiqué que le
Programme des Nations -Unies pour le développement
(PNUD), ayant accédé à la requête, est sur le point de recruter
un cabinet et un expert pour assister la commission électorale.

Par D. Parfait SILGA
Le Pays

P.-S.

Voir aussi :
Site de la CENI

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