LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

Publié le mercredi 19 octobre 2005 à 07h09min

PARTAGER :                          

Hermann Yaméogo

Sur convocation de son président, Me Hermann Yaméogo, le Bureau Exécutif national de l’UNDD s’est retrouvé au lieu habituel de ses réunions, le 17 octobre 2005 à 18 heures à Ouagadougou, suite à la décision du Conseil constitutionnel homologuant la candidature de Blaise Compaoré, autour de l’ ordre du jour suivant :
- Officialisation de la position du parti par rapport au scrutin du 13 novembre 2005
- Divers

Sur la position du parti par rapport au scrutin du 13 novembre 2005

Suivant les décisions prises par le BEN à la réunion de Koudougou du 25/09/05 élargie aux membres de la « Coalition Hermann Yaméogo, Le refus fondateur » et à celles du BEN prises à Ouagadougou le 11/10/05, le Bureau Exécutif National de l’UNDD s’est réuni ce jour pour officialiser la position définitive du parti par rapport à l’élection du 13 novembre 2005.

Le président, qui avait reçu mandat le 11 octobre passé de décider de la conduite à tenir par rapport au scrutin présidentiel en tenant compte des avis des uns et des autres, et de la tendance générale qui s’était dégagée à cette réunion, a redonné la parole aux membres présents pour réengager le débat.

Il s’en est suivi des interventions nourries parfois passionnées, obligeant quelques conseillers à en appeler les uns et les autres, à la retenue.

Mais finalement, la tendance dégagée lors de la dernière réunion s’est encore une fois majoritairement confirmée et le parti a décidé, pour l’Histoire, et pour se conformer aux engagements qu’il a pris à titre individuel comme dans le cadre d’« Alternance 2005 » de « ne jamais accepter la candidature de Blaise Compaoré et de la combattre par toutes les voies légales et constitutionnelles », ce qui suit :

- de dénoncer et de refuser ce jugement outrageant et inacceptable, à marquer d’une pierre noire dans l’histoire constitutionnelle de notre pays et de ne contribuer en aucune manière à valider une élection qui sera menée en fraude de la Constitution ;
- de ne pas maintenir la participation de Me Hermann Yaméogo dans une élection viciée par la candidature de Blaise Compaoré et au surplus ficelée par des manipulations, des subornations et des techniques électorales et informatiques perfides, d’en appeler, conformément aux articles 166, 167 et 168 de la Constitution, à la désobéissance civile contre cet acte qui figure au nombre des crimes les plus graves commis contre le Peuple et contre tous les actes qui dénaturent le processus électoral et sapent les fondements de la démocratie ;

- d’engager sans délai, une contre-campagne pacifique et active sur le terrain pour dénoncer au plan national et international la forfaiture, et pour impulser une lutte globale pour une alter-gouvernance fondée sur des politiques respectueuses de la Constitution et plus soucieuses de partage et de paix ;

- D’en appeler à tous ses militants, sympathisants, à tous ceux qui sont engagés dans le Refus fondateur, aux paysans, aux élèves et étudiants, aux travailleurs des villes et des campagnes, aux intellectuels, bref au peuple (alors qu’il est encore temps), pour barrer la route à cette marche à pas forcés vers la consécration de la République monarchique absolue, par une résistance citoyenne et démocratique.

Le BEN sait que la voie sera encore plus pavée d’embûches que par le passé pour les démocrates, les opposants, pour l’UNDD et son Président qui restent plus que jamais pour le pouvoir, des « tumeurs » à détruire coûte que coûte, même au laser électoral, mais c’est la voie empruntée par tous les résistants authentiques qui ont pu libérer leurs peuples du joug des oppresseurs de tout acabit. C’est en tout cas le choix de l’UNDD.

A l’heure où le défaitisme rampant, généré et attisé par le pouvoir, menace dangereusement d’emporter le droit à la différence et, plus grave encore, de confisquer au peuple sa souveraineté, le BEN pense que le vrai courage aujourd’hui, malgré les pesanteurs, c’est de dire non. Si le BEN reconnaît qu’en général, la politique de la chaise vide n’est pas payante, qu’elle a un coût politique et électoral évident, il reste toutefois convaincu qu’il n’est pas davantage profitable de participer à des élections juste pour participer, surtout que là encore, comme devant le Conseil constitutionnel, il n’y a aucun doute sur l’issue de ces élections aux résultats programmés et médiatisés par anticipation.

- Avant de clore ce point, le BEN a jugé nécessaire d’interpeller les partenaires bilatéraux et multilatéraux sur la perversion du cadre d’expression politique, la récupération des instruments de régulation démocratique et sur la gravité du crime qui vient d’être commis contre la Constitution.

Il a instruit d’approcher « Alternance 2005 » afin de l’informer de sa décision et de prendre des dispositions appropriées pour ne pas gêner les autres candidats du groupe qui restent inscrits à la présidentielle. L’UNDD a par ailleurs tenu à remercier expressément les partis membres de la « Coalition Hermann Yaméogo-Le refus fondateur » pour leur soutien et pour le travail abattu en commun pour l’élaboration d’un Programme alternatif de gouvernement promoteur.

Le parti ne jettera jamais l’éponge devant Blaise Compaoré pour qu’en fin de course, il accède ainsi à cette légitimité à laquelle il n’a jamais rêvée. C’est pourquoi, le BEN voudrait continuer à partager avec ses partenaires de la Coalition cette option de lutte pour la sauvegarde des droits de l’Opposition et pour la rupture positive mais il respectera par avance tout autre choix qu’ils pourraient être amenés à préférer.

Divers

Plusieurs points inscrits en divers, relatifs notamment aux dispositions à prendre pour sécuriser les élections municipales et législatives à venir, ont été abordés. Le BEN a encore stigmatisé l’informatisation catastrophique du fichier électoral et requis d’user de toutes les voies diplomatiques, politiques et de droit pour remédier à cette situation.

Le BEN a ensuite donné des instructions aux membres présents pour informer le plus largement possible les militants et l’opinion sur les décisions qu’il vient de prendre et pour préparer les structures à la contre-campagne que va engager le parti conformément aux mots d’ordre qui suivront.

La séance a été levée à 21 heures.

Ouagadougou, le 17/10/2005

Mathieu N’DO,
Secrétaire à la communication
et porte-parole de l’UNDD

Sidwaya

P.-S.

Lire aussi :
Hermann Yameogo

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 19 octobre 2005 à 10:05 En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

    Ah ! ce faiblard, ce traître, je le sentais venir. Il a encore quitté le navire en laissant ses camarades de ALTERNANCE 2005.
    A chasser le naturel, il revient au galop !

    Pitiéééééééééééééééééé

    • Le 19 octobre 2005 à 14:01, par yaméogo En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

      cet ennemi du peuple digne du Faso allait sentir le gout amer de la défaite

      • Le 19 octobre 2005 à 21:16, par Cédric En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

        Rien d’etonnant de la part ce génie du mal. Pour éviter de montrer à la communauté internationale qu ’il ne répresente rien au Burkina ,il a vite fait de se retirer de la course. Ce que tu dois savoir herman c’ est que Blaise n’est pas ton vrai probleme ;tu es nul en politique. Avec ou sans Blaise comme candidat tu n’auras pas 0,01/100 de voix. Tu ferrais mieux de poser des actes qui te rachètent apres tant d’égarement loin du peuple burkinabé.

  • Le 19 octobre 2005 à 10:46, par burkindi En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

    Quelle honte, quelle lacheté !!
    J’ai pitié des gens comme Hermann Yaméogo. Je ne sais pas comment un tel individu arrive encore aujourd’hui à mobiliser une partie des nos concitoyens...

    C’est toujours la meme réthorique : je fais mine de participer aux élections, je fais le bougan et finalement je me retracte au dernier moment pour éviter le ridicule à l’issue des élection dont l’issue est certaine !
    Tout cela sous prétexte que BC n’a pas le droit de se présenter.

    Plutot que de faire le ménage au niveau des ONG on devrait commencer à faire le nettoyage au niveau de l’échiquier politique pour virer des mecs comme HY qui n’ont pas de couilles.

    Pour reprendre les propos d’un illustre homme :
    "malheur à ceux qui baillonnent leur peuples..."

    On ne saura jamais si HY peut faire 1% des suffrages lors d’une élection présidentielle, puisque tant que yaura BC il ne se présentera pas.

    Tant mieux car je suis sûr il est plus mauvais que BC, meme si je ne causionne pas BC non plus.

  • Le 19 octobre 2005 à 13:59, par Lefaso.net En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

    Pas étonnant. Après avoir vendu son âme à Blaise Compaoré sur injonction de son père, il l’a rachtée, à crédit, pour la vendre au régime xenophbe de Laurent Gbagbo dont ses propres compatriotes sont les principales victimes.

    Résultat des courses, il s’est totalment discrédité ; c’est la banqueroute politique et morale. N’importe quelle entreprise dans ces conditions fermerait boutique.

    Le prétexte de l’article 37 et du maintient de la candidature de Blaise Compaoré, est tout trouvé pour jeter l’éponge.

    Que cela serve de leçon à tous les autres apatrides...

    • Le 20 octobre 2005 à 01:36, par Yves Sangaré l’voirien(Abidjan Cocody) En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

      S’il te plait mon frère ni Gbagbo ,ni son regime n’est xénéphobe.Salissez les pieds de H Yaméogo comme vous voulez mais de grace evitez ceux de Gbagbo.Quand Allassane Ouattara exigait des cartes de séjour à ses demi frères du Burkina Faso en 1990 Gbagbo ne representait rien sur la scène politique ivoirienne. L’ivoirité n’est pas une ivention de Gbagbo mais de ceux qui l ’ont précédé.Vous avez mordu à l’hamecon des ennemis de la Cote d’ivoire. Avec plus de 2 millions de burkinabés vivant sur notre sol, nous sommes loin d’avoir un regime xénéphobe.Il y a une vingtaine d’année rien ne nous empechait de faire comme le nigeria qui avait expulsé des milliers de Ghanéens ou meme comme le maroc en ce moment.

  • Le 19 octobre 2005 à 14:55, par Patience, Burkinabè à Liège En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

    Ce n’est pas du tout surprennant. J’abonde dans le même sens que ceux qui ont déja réagi pour dire que Hermann Yaméogo est l’un des malheurs du Burkina si cher. Dans les années 90, au moment où tout le monde etait d’accord qu’il fallait installer la democratie sur des bases solides en jouant franc jeu, lui s’est inféodé au Capitaine devenu democrate. Le poete anglais Wordsworth avait raison quand il ecrivait que "l’enfant est le père de l’homme". Autrement dit, si les choses ne sont pas faites de facon claire au debut, il y a peu de chance qu’elles evoluent pas pour le meilleur. Les mossi disent : "tiig remsdame ta nan ket n yaa polle". HY a vendu son âme jusqu’à admettre lors d’une émission télévisée "A Coeur Ouvert" que son père lui a dit de ne jamais abandonner Blaise. Quel mossi ose renier son pere mort ? Ce monsieur doit avoir la memoire courte. Il croit tromper tout le peuple, ce chauve souris. Mëme avec l’affaire Norbert Zongo, alors que le fruit etait presque mûr pour etre cueilli, il a encore joué dans sa "democratie consensuelle" pour saper le moral des lutteurs, torpiller les assauts afin ques les choses demeurent en l’etat. Le peuple doit rester vigilant. HY a la traitrise dans les genes, et traitre il le restera. Les candidats de "Alternance 2005" sont prévenus

    • Le 19 octobre 2005 à 17:34 En réponse à : > Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge

      Ce qui m’énerve, on ne saura jamai quel est son poids réel au Faso. Il a vite fuit car il savait qu’il allait être sérieusement sanctionné par le peuple. comme un enfant en politique, il a rehaussé la cote de Blaise et en se poignardant san le savoir. Hermann est fini à jamais, il le sait très bien. Dommage une fois de plus qu’on ne vas remarqué sa déculotté au soir du 13 Novembre.
      et je peux vous assurer que le sondage du CGD en est pour quelque chose où il a fallu arrondir les chiffres pour obtenir un pourcentage de 0,01% d’intention de vote.

      Ils paieront leurs immaturités politiques. On n’insule la conscience du peuple, Blaise Compaoré est aussi avertit ; il a interêt à changer de manière de gouverner, sinon son tour ne sera pas pour très longtemps.

      Malheurs à ceux qui baillonnent leur peuples

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
HERMANN YAMÉOGO : "On me refuse mon droit au forfait"
Hermann YAMEOGO jette l’éponge
Présidentielle 2005 : Hermann Yaméogo jette l’éponge
Me Hermann Yaméogo : Faire mieux que Macaire en 1978
Hermann Yaméogo : Qui sème le vent...
Présidentielle 2005 : Hermann va-t-il jeter l’éponge ?