"Nous avons noté que la déclaration présidentielle allait globalement dans le sens des recommandations de l’Union africaine. Ce n’est pas une surprise parce que généralement et d’ordinaire le Conseil de sécurité de l’ONU s’aligne sur les organisations sous-régionales, régionales et continentales.

Ceci dit, la position des Forces nouvelles continue de demeurer celle-ci : le mal ivoirien, c’est Laurent Gbagbo. On ne peut pas soigner un cancer avec la nivaquine, il faut de la césure. Et nous continuons de croire que la seule et vraie voie de sortie de la crise en Côte d’Ivoire, c’est que Laurent Gbagbo soit mis de côté et que les Ivoiriens puissent oindre un chef de transition qui va conduire le pays à des élections démocratiques, transparentes et ouvertes à tous.

Quant à la nomination d’un nouveau Premier ministre, il est évident que pour nous, tant qu’on ne nous a pas dit les motivations qui poussent à démettre Seydou Diarra de ses fonctions, nous ne pouvons pas comprendre. Soit M. Diarra n’a pas été capable de mener sa mission et M. Gbagbo n’a pas appliqué loyalement les accords de Linas Marcoussis et les deux sont mis de côté.

Mais on ne peut pas maintenir le principal auteur de l’échec du processus et, en victime expiatoire, révoquer Seydou Diarra qui, du reste, est le seul à être inamovible selon les accords de Linas Marcoussis. Maintenant, si par extraordinaire, on en arrivait à constater une vacance de la primature, il reviendra strictement aux Forces nouvelles de proposer le Premier ministre à nommer".

Propos recueillis par Mahorou KANAZOE
Le Pays