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2e sondage du CGD : Blaise Compaoré, toujours premier

Publié le mardi 18 octobre 2005 à 08h14min

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Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a publié vendredi 14 octobre dernier son deuxième rapport de sondage (Faso baromètre II) sur l’image, la notoriété et les intentions de vote en faveur des candidats potentiels à l’élection présidentielle du 13 novembre prochain. Comme celui de Ouagadougou, Blaise Compaoré est crédité de bonnes intentions de vote sur ses concurrents directs au poste de président du Faso.

Quelque 2304 personnes habitant les 13 régions du Burkina Faso ont été interrogées par les enquêteurs du CGD. L’échantillon était composé de 53,1% d’hommes et 49,9% de femmes. Pour le prochain scrutin présidentiel, 92,8% des provinciaux ont connaissance de l’évènement contre 7,2% qui n’ont pas l’information qu’il y aura des élections en novembre.

Quant à savoir s’ils sont inscrits sur les listes électorales (cette question a concerné ceux qui sont au courant des élections), 76,4% disent oui contre 23,6% qui affirment ne s’être pas inscrits. Les raisons invoquées par les non inscrits c’est-à-dire, les 23,6% vont de l’ignorance des conditions d’inscription, au sentiment selon lequel il ne sert à rien de s’inscrire. Diverses autres justifications ont été invoquées par les enquêtés non insccrits.

Pour les intentions de vote, 90,3% des inscrits affirment qu’ils iront sûrement voter le 13 novembre ; 7,6% le feront probablement contre 1,4% qui pensent que c’est probable qu’ils ne votent pas. Pour le moment, ils sont seulement 0,7% de Burkinabè dans les provinces qui, sûrement, ne voteront pas. Pour ces derniers, ce sont les fraudes, la corruption ou encore les promesses non tenues et l’incapacité des politiciens qui les éloignent des bureaux de vote. Certains d’entre eux affirment ne rien comprendre à la chose politique (8,1%) pendant que d’autres (21,6%) estiment qu’il ne sert à rien de voter.

Compaoré favori des sondés

Pour la majorité qui ira voter le 13 novembre, 67,4% affirment de manière spontanée que si le vote avait lieu le lendemain du sondage, ils voteraient Blaise Compaoré, l’actuel chef de l’Etat. Le principal challenger de M. Compaoré est Me Bénéwendé Stanislas Sankara à qui 3,7% accordent leurs voix. Vient ensuite, Ali Lankoandé crédité de 1% des voix. Un nombre important d’électeurs, 24,6% ne savaient pas encore qui ils voteraient si le scrutin avait lieu le lendemain du jour auquel ils ont été interrogés. Laurent Bado arrive dans le vote spontané, en quatrième position suivi de Hermann Yaméogo (0,6%), de Philippe Ouédraogo (0,5%), de Boukary Kaboré « Le lion » (0,5%), de Soumane Touré (0,4%).

Emile Paré et Ernest Nongma Ouédraogo enregistrent chacun, 0,2% d’intentions de vote spontané pendant que Norbert Michel Tiendrébéogo et Nayabtigoungou Congo Kaboré ferment la marche avec respectivement 0,1% et 0,06% des voix. Quand on cite les noms des candidables, (vote suggéré), le président sortant devance largement toujours ses concurrents. Quelque 68,7% des votants affirment qu’ils auraient voté M. Blaise Compaoré si l’élection avait lieu le lendemain du sondage.

Me Sankara apparaît toujours comme le principal adversaire du chef de l’Etat sortant, avec 4,1% d’intentions de vote. A ce niveau, Laurent Bado, le chantre du « tercérisme » est troisième avec 1,5% des voix. Il désarçonne dans les intentions du vote suggéré Ali Lankoandé, rélégué à la quatrième place avec 1,3% ; Hermann Yaméogo effectuant une remontée pour occuper la cinquième place (1,1% de voix). Ceux qui obtiennent moins de 1% des voix sont respectivement Boukary Kaboré « Le lion » (0,8%), Philippe Ouédraogo (0,5%), Soumane Touré (0,3%), Emile Paré (0,23%), Ernest Nongma Ouédraogo (0,17%).

Un troisième lot de candidats obtient moins de 0,15% des voix. Il s’agit de : Norbert Michel Tiendrébéogo, de Ram Ouédraogo, de Nayabtigoungou Congo Kaboré et de Arouna Lankoandé avec 0,12% d’intentions de votes chacun.

Au moins, les 93,5% des répondants du vote suggéré sont certains qu’ils iront effectivement voter le 13 novembre prochain. Et les facteurs qui détermineront le choix de leur futur président tiennent prioritairement à la compétence (78,8%), à l’honnêteté (53,2%), aux résalisations du candidat (50,4%). Le programme politique du candidat n’arrivant qu’en quatrième position avec 39,4% suivent le parti politique du candidat (25%), ses moyens financiers (16,4%). L’âge et la région d’origine n’apparaissant qu’en dernière position.

Quand on leur demande quel est le candidat qui a le plus de chance d’être élu le 13 novembre, les 2304 sondés, répondent de manière spontanée que c’est Blaise Compaoré, crédité de 75,6% des voix ; il est suivi de Me Sankara (1,8%). On note quand même que 20% des électeurs enquêtés n’ont pas donné leur opinion sur la question.

Boukary Kaboré est troisième, Laurent Bado quatrième, Ali Lankoandé cinquième, Hermann Yaméogo et Philippe Ouédraogo sont ex eaquo avec 0,22% des voix chacun. Ernest Nongma Ouédraogo, Soumane Touré et Nayabtigoungou Congo Kaboré eux aussi sont à égalité avec 0,9% de chance ; Ram Ouédraogo apparait aux yeux des enquêtés comme le candidat qui a le moins de chance d’être élu président du Faso.

Pour les Burkinabè vivant dans les provinces, les problèmes prioritaires auxquels le prochain chef de l’Etat devrait s’atteler à résoudre sont d’abord ceux liés à la santé, à la lutte contre la pauvreté, aux problèmes d’emploi, à l’agriculture et l’accès à l’eau portable. L’insécurité arrivant en sixième position suivie de près par les problèmes de routes, le coût de la vie, l’accès à l’école, le développement du commerce et l’accès à l’électricité.

Sur les mêmes secteurs, les populations interrogées estiment qu’au cours du dernier septennat du président Compaoré, l’état des routes s’est aggavé (environ 60% des répondants l’affirment), et 80% disent que l’accès à l’école s’est aggravé, il en est de même pour les centres de santé. En tout cas, les Burkinabè de l’intérieur pensent qu’au niveau de la pauvreté et du coût de la vie, la situation est restée inchangée.

Au même moment, ils estiment que leur situation personnelle s’est améliorée (50,1%), contre 30,3% qui trouvent que leur situation a été moins bonne ces sept dernières années et 17,3% pensent que leur situation personnelle n’a pas varié. Dans la foulée, les enquêtés jugent que le président Compaoré a réalisé peu de bonnes actions, mais ils sont nombreux à penser qu’il fera beaucoup de bonnes choses dans le futur (environ 60%).

Evaluant la capacité des partis politiques à gouverner le pays, près de 80% des sondés pensent que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, actuel parti au pouvoir) peut bien diriger le Burkina Faso. Suivent l’Union pour la renaisance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), le Parti pour la démocratie et le progès/Parti socialiste (PDP/PS), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA).

Le Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) apparaît selon les enquêteurs comme la formation politique la moins capable de mener à bon port le « navire battant pavé Burkina ». Le sondage place également le CDP en tête des partis les plus connus au Burkina, 80,8% ; suivent en ordre l’ADF/RDA, le PAI, le PDP/PS, l’UNIR/MS, le PAREN et l’UNDD. Les cinq derniers partis les moins connus sont l’UDPI, l’UPR, l’UPD, le FPC et le PCP. Même quand on suggère les noms des partis, le CDP maintient sa position de plus connu (donc populaire), suivi toujours de l’ADF/RDA, du PAI, du PDP/PS et de l’UNDD. Dans les réponses suggérées, l’UNIR/MS dégringole à la septième place et est devancée par le PAREN.

Combattre le nomadisme politique

On note aussi que 64,6% des répondants ont voté aux dernières élections, c’est-à-dire aux scrutins législatifs de mai 2002. Parmi eux, plus 70,4% ont voté le CDP, 7,2% l’ADF/RDA (avant la scission) ; 2, 8% le PDP/PS et 2,3 ont accordé leurs voix à l’UNIR/MS.

A propos du genre, le CGD s’est intéressé sur l’acceptation ou non des femmes dans les postes électifs. 75,2% des enquêtés sont en effet d’accord pour qu’il y ait plus de femmes élues contre 20,4% de personnes qui ne sont pas d’accord. Pour l’instauration de quotas afin d’accroître le nombre de femmes députées ou conseillères municipales, ils sont 85,8% d’enquêtés qui n’y voient aucun inconvénient pendant que 11,1% sont contre. A ce niveau, 3,1% des enquêtés n’ont pas eu d’opinion.

Les électeurs sondés sont également contre le nomadisme politique notamment le fait pour un élu de tourner le dos à son parti d’origine pour rejoindre une autre formation politique. Ils sont 70,3% à condamner le phénomène et à estimer que l’élu « nomade » doit être dechu de son mandat au profit de son suppléant dans le parti. Un peu plus de la moitié des Burkinabè pensent qu’il faut limiter le nombre de partis. Ils sont en effet, 50, 1% à le vouloir contre 39,5% qui ne sont pas d’accord que l’on limite le nombre de partis. 10, 4%, n’ont pas d’opinion sur la question.

A la question de savoir à quel nombre, il faudrait limiter les partis, 40% des enquêtés estiment qu’il faut les limiter entre deux et cinq partis maximum ; 17% pensent que le nombre de partis devrait être compris entre 6 et 8 ; 5,8% croient qu’il ne devrait pas y avoir plus de 14 partis et 4,3% affirment que le Burkina Faso devrait compter entre 15 et 17 partis. Dans le même temps, 5,9% penchent pour une limitation entre 18 et 30 partis contre 11,1% qui estiment qu’il faudrait plutôt une trentaine de partis au Burkina Faso ou même plus.

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2005 à 17:55 En réponse à : > 2e sondage du CGD : Blaise Compaoré, toujours premier

    Ce LOADA là il veut être MINISTRE ou quoi.Il est déjà Directeur après son bon griotisme.Mon frère continue seulement tu seras ministre.Sale griot malhonnête !!!!!!!!!!!!!!!!

    • Le 20 octobre 2005 à 18:05 En réponse à : > 2e sondage du CGD : Blaise Compaoré, toujours premier

      Honte et malheur à toi, malhonnête intellectuel ! Loada n’a pas besoin d’être ministre, et l’aurait voulu qu’il n’aurait pas utilisé cette courte échelle. Bon Dieu, pourquoi avez-vous peur qu’on sorte de votre myopie pour vous montrer ce qu’est vraiment le Faso ?

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