LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

FFS : « Paix et Transparence »

Publié le vendredi 14 octobre 2005 à 09h46min

PARTAGER :                          

Brice Yogo

Dans les jours à venir le Burkina tout entier va vivre la fièvre de la campagne électorale. Dans les différents états-majors des partis politiques, 1 ’heure est à la mobilisation et à l’élaboration des stratégies pour convaincre un électorat de plus en plus averti. M. Brice YOGO, Directeur national de campagne du candidat Norbert Michel TIENDREBEOGO nous livre la stratégie qu’ils ont adopté au niveau du Front (FFS) et de la convergence de l’Espoir pour assurer la victoire de leur candidat.

A quelques jours de l’ouverture officielle de la Campagne présidentielle, êtes-vous prêts pour affronter monts et vallées ?

Brice YOGO (BY) : Oui, je peux dire que le front, constitué par le Front des Forces Sociales (FFS) et la Convergence de l’Espoir qui a porté son choix sur le Camarade Norbert Michel TIENDREBEOGO comme candidat à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 ; est fin prêt pour aborder la campagne électorale dans un esprit de combativité et de fair-play et surtout d’abnégation.
Nous sommes prêts parce que justement dans ce challenge-là, nous, nous avons un seul adversaire, c’est le candidat du CDP et candidat d’ailleurs que nous avons récusé malgré le verdict de la Cour constitutionnelle.

Quelle est la stratégie que vous avez mise en place pour convaincre les Burkinabè ?

B. Y : La stratégie constituée par nos deux partis est essentiellement bâtie autour du Programme de Reconstitution Nationa1e (PRN). Nous avons donc élaboré ce programme qui prend’ en compte, nous pensons, certaines aspirations du peuple burkinabè, et nous voulons aller vers ce peuple-là avec un langage de vérité, un langage à travers lequel, les Burkinabè vont percevoir que les propositions qui y sont contenues pourront contribuer à terme à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Mais s’il est vrai que la stratégie repose sur le Programme de Reconstitution Nationale, il est tout aussi vrai qu’autour de ce programme, nous allons développer trois actions essentielles. La première action va consister pour nous, à développer une campagne de proximité ou chaque militant, chaque responsable va essayer autant que faire se peut à travers son entourage à diffuser les idées qui sont contenues dans P .R.N.

Le second type d’action, c’est qu’en raison de la modicité de nos moyens, nous ne pouvons pas organiser des meetings de la même envergure sur toute l’étendue du territoire. Ainsi, avons nous choisi des zones où notre implantation n’est pas encore très forte pour organiser au niveau de ces zones-là ce que nous appelons des meetings moyens.

Nous avons prévu par exemple d’organiser deux « meetings moyens » à Bogandé et à Fada. La dernière catégorie d’action concerne les meeting de grande envergure qui auront lieu nous l’espérons dans les provinces où nous sommes véritablement implantés à l’image de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Dédougou, de Kaya et de Tenkodogo.

Comment est structurée l’armature de campagne du candidat Norbert Michel TIENDREBEOGO ?

B. Y : En ce qui concerne la structuration, il existe une Direction nationale dirigée par le Directeur rational de Campagne et son adjoint, puis après eux, nous retrouvons les directeurs régionaux de campagne dans chacune des treize régions, et enfin les directeurs provinciaux de campagne au niveau des 45 provinces. Mais je dois dire que la structuration s’étale jusqu’aux arrondissements, aux départements, aux villages pour ne pas dire aux plus petits hameaux du Burkina.

Qui dit campagne électorale dit moyens humains, financiers et matériels. Est-ce que tous cela est disponible ?

B. y : En ce qui concerne, les moyens c’est évident, nous avons un objectif et en fonction de cet objectif, nous pensons qu’un certain nombre de moyens peuvent nous permettre de l’atteindre. Vous l’avez si bien dit nous distinguons les moyens financiers, humains et matériels. En ce qui concerne les moyens humains, je peux vous assurer que nous n’avons pas d’inquiétude à faire à ce niveau. Par contre au niveau des moyens financiers il va s’en dire que, ces moyens-là proviennent essentiellement de deux sources.

La première source ce sont nos partenaires, nationaux comme internationaux}qui nous apportent leur soutien, mais nous avons tenu aussi à ce que chaque militant mette la main dans la poche pour contribuer à la réalisation de nos objectifs.

Ces moyens financiers ne sont pratiquement jamais bouclés, nous attendons encore que certains militants se manifestent, nous attendons aussi que certains parte aires nous a portent leurs soutiens. Mais je dois .dire que l’essentielle pour nous, c’est de tout, mettre en œuvre pour que le message que nous avons à livrer à travers la campagne puisse être compris.

Où débute la campagne de votre candidat ?

B. Y : Nous avons prévu de débuter la campagne à Bobo-Dioulasso par un très grand meeting et nous sommes rentrés de Bobo le dimanche 9 octobre où nous sommes allés mettre les dernières touches dans les préparatifs. Si les choses se déroulent comme nous l’espérons, c’est à Bobo que nous allons lancer la campagne de notre candidat.

Où finira cette campagne ?

B. Y : Forcément à Ouagadougou.

Quel sera le slogan de campagne ?

B. Y : Le slogan que nous allons scander tout au long de la campagne sera la mobilisation de tous les électeurs du Burkina pour que, effectivement, le changement, l’alternance ait lieu au soir du 13 novembre avec Norbert Michel Tiendrébéogo.

QueUes sont les chances de votre candidat ?

B. y : Les chances de notre candidat sont fonction des chances de.l’opposition.
Je m’explique. Nous, nous nous battons sur un terrain et je vous l’ai dit, l’essentiel, pour nous, c’est que notre message puisse contribuer à l’ alternance au soir du 13 novembre. Et s’il s’avérait que les électeurs ont effectivement choisi de désigner Norbert TIENDREBEOGO pour mettre le candidat du CDP en ballottage, il n’y pas d’inconvénient. S’il s’agissait aussi d’un tout autre candidat issu de l’opposition, nous souhaitons que nos voix contribuent à la réalisation d’une alternance.

Un mot à l’endroit des militants et partant à tous les Burkinabè qui vont vivre la fièvre de la campagne ?

B. y : Le mot que nous, nous tenons effectivement à lancer à l’endroit de tout le peuple, c’est vrai que de façon concrète les partis politiques n’ont pas signé un code de bonne conduite, mais, nous souhaiterons que cette campagne ne soit pas l’objet d’injures des uns à l’endroit des autres, et que cette campagne aussi ne soit véritablement pas une occasion d’accrocs. Nous souhaitons qu’elle se déroule dans un climat de paix, mais aussi que l’ élection se déroule dans les conditions de transparence afin que le meilleur des treize candidats gagne au soir du 13 novembre.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Groupe des cinq : Savoir raison gardée
La gueule de bois des lendemains électoraux !
Les leçons d’un scrutin
Présidentielle 2005 : Ce qui devait arriver arriva
L’opposition burkinabè : Les causes d’une défaite
Analyse des résultats : On récolte ce qu’on a semé
Présidentielle au Nahouri : Le PAI analyse sa défaite
Election présidentielle : L’AJCBC dit merci à la jeunesse