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La société civile dans la danse

Publié le vendredi 14 octobre 2005 à 09h33min

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A l’instar des partis politiques dont les différents états majors s’emploient à mettre les petits plats dans les grands afin de mieux planifier leurs stratégies avant le top de départ, la société civile dans son ensemble s’active aussi pour jouer pleinement le rôle qui est le sien dans cette période électorale.

Ainsi, plusieurs organisations organisent qui des symposiums, qui des conférences, qui des séances de formation.

Dans les pays à démocratie émergente comme la plupart des pays africains, les périodes électorales riment, très souvent, avec violences, guerre civile avec tous leurs corollaires d’instabilité sociale. C’est pourquoi, l’apport de la société civile sous nos cieux est très important dans l’apaisement des cœurs, car si celle-ci joue effectivement son rôle, elle doit par les actions qu’elle pose œuvrer à sauvegarder l’intérêt de la démocratie. Pour ce faire, il est important que la société civile dans son ensemble se caractérise par sa neutralité et non son indifférence.

Elle doit pouvoir dénoncer tout comportement tendancieux de nature à saper le bon déroulement des scrutins électoraux. Aussi, la société civile doit-elle jouer un rôle complémentaire avec celui que jouent les partis politiques mais ne doit en aucun cas se substituer à eux. Cependant, au Burkina Faso, on constate souvent que certaines structures se réclamant de la société civile se laissent manipuler par les partis politiques ou, pire encore, sont créées de toutes pièces par ceux-ci.

Gardons-nous toutefois de jeter l’anathème sur toute la société civile car toutes les associations ne se laissent pas caporaliser et ne s’inscrivent pas dans des logiques politiciennes qu’on voudrait les faire adopter. Sont de celles-ci, les organisations qui travaillent actuellement à amener les acteurs politiques à adopter, surtout en cette période, des comportements dignes d’un état de droit et de nature à sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation.

La politique du Collectif devenons citoyens

Le samedi 08 octobre 2005, le CDEC (Collectif devenons citoyens) qui est un regroupement de plusieurs associations, a organisé un symposium sur le thème « Rôle des acteurs civils, politiques et institutionnels dans le processus électoral : Prévention des contentieux et infractions électoraux ». Présidé par M. Moussa Michel TAPSOBA, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le symposium a livré aux participants trois communications très riches en enseignements présentés, par d’éminents professeurs d’universités.

Ainsi, après que le professeur Augustin LOADA a présenté le thème, Professeur Luc Marius IBRIGA traitera du sujet de la « problématique de l’acceptation des résultats électoraux : légitimité et crédibilité ». Enfin, le professeur Albert OUEDRAOGO du TOCSIN, quant à lui, a entretenu l’assistance de la question de la « Prévention des conflits électoraux : rôle et moyen d’action des acteurs de la société civile ».

Après toutes ces interventions, les participants ont travaillé toute la journée en atelier. A la fin des travaux trois recommandations ont été formulées et adoptées sous réserve d’amendement par l’assistance :
Capitalisation des savoirs et expériences politiques et démocratiques
passées pour l’organisation des élections à venir.

Fixation d’un seuil d’acceptation des élections
La diffusion au niveau de la presse des résultats des élections après
dépouillement par bureau de vote pour anticiper sur d’éventuelles fraudes.

Les périodes électorales ont de tout temps été caractérisées par la descente des partis dans l’arène politique avec des confrontations directes où souvent c’est la passion qui guide les leaders et non la raison. C’est pourquoi, la société civile doit être au cœur du processus électoral en vue de garantir la paix sociale condition pour tout développement. Elle doit œuvrer aussi à garantir l’Etat de droit.

Par Claude ROMBA
L’Opinion

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