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Guillaume Soro : « Après le 30, nous allons prendre nos responsabilités »

Publié le vendredi 14 octobre 2005 à 09h32min

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Il y a bel et bien un vide constitutionnel en Côte d’Ivoire après le 30 octobre 2005 et Laurent Gbagbo ne pourra plus demeurer président. Il faut un Premier ministre de type nouveau qui exercera tout le pouvoir exécutif et qui conduira à son terme le processus électoral.

Voilà entre autres les convictions des Forces nouvelles (FN) que leur secrétaire général, Guillaume Soro, a porté à la connaissance de la presse burkinabè le 13 octobre 2005 à Ouagadougou.

Veillée d’armes dans les camps des protagonistes de la crise ivoirienne dans l’attente de la date fatidique du 30 octobre 2005 qui marque la fin constitutionnelle du mandat du président Laurent Gbagbo. Mesurant l’importance de cette date, la communauté internationale fait des pieds et des mains pour éviter ce prévisible bogue ivoirien. Participe à cela, la réunion du conseil de sécurité de l’Onu qui a commencé hier a examiné les propositions faites par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

L’UA, on se souvient, a plaidé pour le maintien de Gbagbo dans ses fonctions de président. Pour le secrétaire général des FN, Guillaume Soro, « il n’est pas question pour nous de cautionner cette décision de l’UA qui a été prise sans consultation des forces politiques ivoiriennes ». C’est pour cela que dans une lettre adressée à Kofi Annan, avant-hier, les FN demandent à l’Onu de constater la fin du mandat de Gbagbo et de l’inviter par conséquent à se mettre de côté mais aussi d’appuyer la nomination d’un Premier ministre (PM) de type nouveau qui va présider les conseils de ministres, prendre les décrets et disposer des forces de défense et de sécurité.

En somme, un PM fort qui ne sera pas étouffé par le président comme l’est actuellement Seydou Diarra. Mais qui sera cet homme ? « On ne parle pas d’un nouveau PM mais d’un PM de type nouveau. Sinon selon les Accords de Marcoussis, Seydou Diarra est inamovible jusqu’aux élections. Avec le président Bédié, nous disons que Diarra doit demeurer à son poste même si son nom n’est pas écrit dans le document de Marcoussis ».

Que se passera-t-il alors après le 30 octobre ? Foi de Soro, « la prise des armes est l’extrême position ». Il a ajouté du reste que c’est la communauté internationale qui maintient artificiellement Gbagbo au pouvoir. « Vous savez, militairement, les FN n’ont pas d’adversaire en Côte d’Ivoire. Si les forces impartiales bougent, en moins de 24 heures, nous allons établir un nouveau ordre politique en Côte d’Ivoire ».

Mais les journalistes ne sauront pas si cette éventuelle reprise des hostilités se fera avec le général Mathias Doué auprès des FN. En effet, Guillaume Soro a refusé de confirmer s’il y avait des contacts avec le général dissident dans ce sens. « Même s’il y avait des négociations avec Doué, je ne vais tout de même pas venir m’asseoir ici pour vous le dire ». Cependant, le leader des FN précise qu’il ne se prive pas d’avoir des contacts avec Doué qui est « un Ivoirien qui aime son pays ».

Une fois de plus, ceux qui donnent le tournis à Gbagbo ont déclaré ne bénéficier d’aucun soutien extérieur militaire ou financier. « Nous contrôlons 60% du territoire ivoirien. Notre zone fait quatre fois le Togo et est un peu plus que des pays comme le Portugal et le Bénin. Si on s’organise mieux, il est clair qu’on peut tirer des ressources suffisantes pour mener notre combat ».

Pour réussir le désarmement, Soro propose de réunifier l’armée, et de mettre en place un état-major intégré des deux forces militaires en présence. Ce commandement unique devrait être basé à Yamoussoukro qui devra être déclarée ville verte et sa gestion sécuritaire confiée exclusivement aux forces impartiales. Dans ces conditions, les conseils des ministres s’y tiendront et tous les leaders politiques pourront s’y installer.

Concernant le litige sur la localité de Brobo, le secrétaire général des FN a été catégorique : « Brobo fait partie de notre zone et c’est important pour nous d’y installer nos premiers postes militaires. J’ai donné ordre au commandant Chérif Ousmane d’installer ces postes et il va s’y atteler ».

De l’avis de cette délégation des FN présente à Ouaga dans le cadre d’une tournée africaine, « notre sortie est satisfaisante. Les chefs d’Etat nous ont compris. Avec Blaise, on a parlé du vide constitutionnel en Côte d’Ivoire et on lui a demandé de soutenir les Ivoiriens pour une sortie de crise ».

A cette rencontre avec la presse, Soro était entouré de trois de ses camarades : Sidiki Konaté, porte-parole des FN ; le ministre Moussa Doso de l’artisanat et du Secteur informel et Dr Fatoumata Traoré secrétaire des FN chargée de l’Identification.

San Evariste Barro
L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2005 à 16:55, par J.OLUFADE(London,U.K.) En réponse à : > Guillaume Soro : « Après le 30, nous allons prendre nos responsabilités »

    Le vrai problème c’est le désarmement des uns comme des autres.Guillaume Soro parle beaucoup...Le défunt Général Gnassingbé Eyadéma du Togo avait déclaré au début de la crise ivoirienne alors qu’il conduisait sa médiation :"Mais,si vous déposez les armes...vous êtes foutus".Le vieux Général savait de quoi il parlait. Tout ce cirque que l’on fait autour de Gbagbo,Soro ,Ouattara,Bédié et les autres est dégoûtant de cynisme !

  • Le 16 octobre 2005 à 11:32, par Yves Sangaré (l’ivoirien) En réponse à : > Guillaume Soro : « Après le 30, nous allons prendre nos responsabilités »

    Soro shut the fuck up.Ta femme Sylvie se fait enculer par un certain Ali Coulibaly à Paris.On t`attend au soir du 30 octobre.Au moins nous sommes avertis cette fois ci.D`ici là vous verrez les decisions qui vont tombées.Tu t`attaques à Gbagbo, à Mbeki, à la CEDEAO ,à l`UA et maintenant à l`ONU de Annan.Réflechis un peu à ce qui ne vas pas chez vous .Après le 30 octobre si tes rebelles n`appliquent pas les resolutions de l`onu tu risques de te faire arreter car tu es en sursis vis à vis du TPI. Quand l’armée de l’air pillonait vos positions ou etiez vous .Si l’intervention des imbecilles de Chirac n’avait pas detruit nos avions ,les fanci vous auraient poursuivi jusqu’au burkina votre base arrière.Bande de criminelles de bouaké le rendez est donc pris au soir du 30 octobre. A bon attendeur salut.Le président Gbagbo est serein tout comme la majeur partie des ivoiriens.

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