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L’UA pourrait demander des changements en Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 5 octobre 2005 à 08h45min

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Le Nigeria, qui a abrité un sommet de la Cedeao consacré à la crise en Côte d’Ivoire, a fait savoir que l’Union africaine pourrait recommander des changements dans la composition du gouvernement ivoirien en cas de non-tenue, le 30 octobre comme prévu, de l’élection présidentielle.

A l’issue du sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, le chef de la diplomatie nigériane, Oluyemi Adeniji, a estimé devant des journalistes qu’il existait trois possibilités pour les pays de la sous-région : laisser le gouvernement actuel du président Laurent Gbagbo en place, y apporter des changements mineurs ou, solution extrême, faire pression pour un tout nouveau gouvernement intérimaire.

Les chefs d’Etat de la Cedeao réunis à Abuja ont débattu de nouveaux moyens visant à faire progresser le processus de paix en Côte d’Ivoire en l’absence du président Gbagbo, qui avait récusé à l’avance la médiation de la Cedeao dont il accuse certains membres de soutenir les Forces nouvelles, groupe rebelle qui contrôle le nord du pays depuis le coup d’Etat raté de septembre 2002.

Le chef de l’Etat ivoirien, qui contrôle la moitié Sud, "utile", du pays, a annoncé cette semaine que le scrutin du 30 octobre serait reporté, les rebelles n’ayant pas déposé les armes.

"PROFONDE PREOCCUPATION"

Il a aussi fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de démissionner pour faciliter la transition à l’approche du scrutin, comme le demandent les Forces nouvelles.

Dans son communiqué de clôture, la Cedeao a indiqué que ses recommandations seraient présentées lors d’une réunion le 6 octobre au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dans une capitale non précisée.

Une semaine plus tard, ce sera au tour du Conseil de sécurité des Nations unies, dont les 6.000 "casques bleus" de l’Onuci s’interposent sur le terrain entre les belligérant avec le concours des 4.000 soldats français de "Licorne", de se pencher sur le dossier ivoirien.

Le communiqué publié à Abuja exprime également "la profonde préoccupation" des chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres de la Cedeao face à la poursuite de la détérioration de la situation dans l’ancienne colonie-phare de la France en Afrique de l’Ouest, une situation, est-il précisé, capable de déstabiliser l’ensemble de la sous-région.

Autrefois considérée comme un pôle de prospérité en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, est divisée en deux depuis une guerre civile qui met à genoux son économie et nui à ses relations avec ses voisins.

Gbagbo a accusé le Burkina Faso et le Mali - deux pays de la Cedeao dont de nombreux ressortissants vivent en Côte d’Ivoire - de soutenir les rebelles, et a reproché à d’autres pays d’Afrique occidentale de piller ses richesses et de profiter de la crise.

Reuters

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