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Avec l’ambassadeur de France : Crise ivoirienne, visas, sécurité... au déjeuner

Publié le mercredi 5 octobre 2005 à 08h38min

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Francis Blondet

Son Excellence Francis Blondet, ambassadeur de France au Burkina, a convié quelques journalistes à un déjeuner le 29 septembre dernier, à sa résidence. Entre une bouchée de poisson sauce crême, et une gorgée de vin, on a échangé sur la coopération sécuritaire, les visas, la crise ivoirienne...

Le commissaire Nicolas Declerc indiquera, concernant la coopération France-Burkina en matière de sécurité, que des véhicules ont été remis au ministère de la sécurité avec 600 000 Fcfa de carburant pour 3 mois. Il a surtout fait cas de la police secours, pour laquelle ce don a été fait. En plus de cette police secours, il y a un projet complémentaire avec les patrouilles sur les différents axes. La France apportera son concours à ce projet qui a débuté en principe le 7 septembre 2005.

Il a relevé enfin que la collaboration transfrontalière est nécessaire pour lutter contre le grand banditisme.

La coopération tout court a été aussi au centre de ce déjeuner. Philippe Ospital, chef du service de coopération et d’action culturelle (SCAC), a évoqué ce domaine qui est très fructueux. Par exemple, les inscriptions pour les études en France. En ce qui concerne les visas, le Consul de France, Jean-François Armangau, qui était présent, a donné quelques réponses qui turlupinent les citoyens sur ce sujet et surtout les candidats au voyage en France.

Pour le Consul, il n’y a pas de politique de quotas dans le domaine des visas. Au Burkina, il y a, parole de J.F. Armangau, une augmentation des visas, car les dossiers sont généralement normaux.

Par exemple : en 2004, sur 10 400 demandeurs, 9100 ont obtenu satisfaction. Au 31 août 2005, on totalisait 700 visas donnés de plus que l’année dernière à la même période.

Que pense l’ambassadeur de la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire ? Pour Francis Blondet, Thabo M’beki, le médiateur de l’U.A., a rendu sa copie et son tablier. Les critiques acerbes dont il fut l’objet de la part de certains de ses pairs n’arrangeaient pas les choses.

Et l’ONU ? Elle met du temps à démarrer, mais sa mécanique s’arrête difficilement foi de Francis Blondet.

Est-ce à dire que la solution à cette crise demeure onusienne ? Quid de l’après 30 octobre 2005 ? Selon le diplomate français, il y aura un vide constitutionnel et politique, car il manque un accord politique global entre les acteurs.

Signalons qu’à ce déjeuner étaient présents d’autres collaborateurs de l’ambassadeur : Xavier Brun, premier conseiller, précédemment en poste à Pretoria, et Jean-Louis Roth, deuxième conseiller, attaché de presse.

Z. Dieudonné Zoungrana

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2005 à 10:42, par Yves Sangaré (l’ivoirien) En réponse à : > Avec l’ambassadeur de France : Crise ivoirienne, visas, sécurité... au déjeuner

    Il n ’y aura pas de vide juridique.Ce diplomate devrait consulter la constitution ivoirienne avant de sortir ce genre d’inepties. Et puis qu’il sache que Mbeki demeure le mediateur. Son tablier n’a pas été rendu comme il le souhaite.Nous comprenons qu’il soutient la position francaise et celle de Blaise Compaoré.Il aurait été sage de fermer sa gueule sur le problème ivoirien s’il n’a pas le contour de la crise qui nous frappe par la faute meme de son gouvernement.

    • Le 4 novembre 2005 à 07:57 En réponse à : > Avec l’ambassadeur de France : Crise ivoirienne, visas, sécurité... au déjeuner

      Cher frère,

      Je vous exhorte à un peu de modération. Ce sont les positions extrêmes comme la votre qui ont conduit votre pays à cette instabilité politique incontestable.
      Il aurait été préférable que les élections puissent se tenir à l’expiration du mandat présidentiel de M. GBAGBO.
      Tirer argument de la constitution et de la situation cahotique pour prétendre qu’il n’y a pas de vide politique relève, à mon sens, d’un certain nanisme politique.
      La question fondamentale que je soumets à l’appréciation de tous les ivoiriens est celle de savoir à quelle (s) date et heure la Côte d’Ivoire, mon pays de naissance sortira définitivement de la crise institutionnelle qui la secoue et l’anéantie économiquement....
      Je suis tiers à ce débat entre vous et le représentant de l’Etat français au Burkina. J’attends votre réaction qui, je l’espère sera modérée. Bien à vous.

      • Le 1er décembre 2005 à 16:59, par kacou Martin En réponse à : > Avec l’ambassadeur de France : Crise ivoirienne, visas, sécurité... au déjeuner

        En allemagne, lorsque le mandat du chancellier est arrivé à terme, il ya eu de nouvelles élections.(Pays dit civilisé). Auburkin également.Personne n’a parlé de vide constitutionnel. En Côte d’ivoire, ceux qui n’ont pas réussi le coup d’etat, veulent le réussir, avec un soi disant vide constitutionnel. Il faut réffléchir un petit peu.Il suffit qu’un groupe de bandits prenne des armes, empêche à un chef d’état élu de gouverner, et jusqu’à la fin de son mandat on déclare qu’il n’est plus président. Ce sont des choses qu’on ne peut voir qu’en afrique francophone. Quelle foutaise. Un pouvoir s’obtient grace aux urnes, en Côte d’ivoire il y a des personnes, telles que Bédié, Dramane qui ne pourront jamais gagner une élection transparente. On a vu les élections truquées dans les années 90 du président Bédié.Et les résultats de son prédecesseur souvent égaux à 99 % des suffrages. Ce sont ces mêmes fraudeurs qui parlent aujourd’hui de vide constitutionnel. Si les voyoux du G7 déposent les armes, les ivoiriens iront aux élections et on respectera leur choix. Les ivoiriens ne votent pas au burkina. Merci

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